La honte, qui est dans le sexe une passion violente.... |
Pol. et lég. Comm. délits et peines, occasion. |
sexe |
Dès que la brillante étoile Sheat sera sur l'horizon |
Zadig, 13 |
sheat |
Si l'on eût fait cette question [sur Dieu] aux gens du peuple, ils n'auraient su que répondre ; si à des étudiants, ils auraient parlé sans s'entendre |
Moeurs, Circonc. |
si [1] |
Zaïre, vous m'aimez ? - Dieu ! si je l'aime, hélas ! |
Zaïre, IV, 2 |
si [1] |
Chacun peut écrire chez nous [Anglais] ce qu'il pense, à ses risques et périls ; c'est la seule manière de parler à sa nation ; si elle trouve que vous avez parlé ridiculement, elle vous siffle ; si séditieusement, elle vous punit ; si sagement et noblement, elle vous aime et vous récompense |
Dial. XXIV, 9 |
si [1] |
Vous êtes digne ou indigne de la grâce que vous implorez ; si digne, il [Dieu] le sait mieux que vous ; si indigne, on commet un crime de plus en demandant ce qu'on ne mérite pas |
Dict. phil. Prières. |
si [1] |
Jean Corvin Huniade, ce fameux général des armées hongroises, qui combattit si souvent Amurat et Mahomet II |
Moeurs, 89 |
si [2] |
Le plus grand embarras pour les anciens était d'expliquer par quel heureux privilége ces sibylles avaient le don de prédire l'avenir ; les platoniciens en trouvaient la cause dans l'union intime que la créature parvenue à un certain degré de perfection pouvait avoir avec la divinité ; d'autres rapportaient cette vertu divinatrice des sibylles aux vapeurs et aux exhalaisons des cavernes qu'elles habitaient ; d'autres enfin attribuaient l'esprit prophétique des sibylles à leur humeur sombre et mélancolique, ou à quelque maladie singulière |
Dict. phil. sibylle |
sibylle |
La première collection de vers sibyllins, achetée par Tarquin, contenait trois livres ; la seconde fut compilée après l'incendie du Capitole, mais on ignore combien de livres elle contenait ; et la troisième est celle que nous avons en huit livres, et dans laquelle il n'est pas douteux que l'auteur n'ait inséré plusieurs prédictions de la seconde |
Dict. phil. Sibylle. |
sibyllin, ine |
Armez tout, affranchis, esclaves et sicaires |
Rome sauvée, III, 4 |
sicaire |
Il a fallu des siècles pour rendre justice à l'humanité, pour sentir qu'il était horrible que le grand nombre semât, et le petit recueillît |
Lett. sur les Anglais, 9 |
siècle |
Corneille commença, en 1636, par la tragédie du Cid, le siècle qu'on appelle de Louis XIV |
Moeurs, 176 |
siècle |
Dans le siècle qu'on nomme de Léon X, ce pape Léon X avait-il tout fait ? n'y avait-il pas d'autres princes qui contribuèrent à polir et à éclairer le genre humain ? |
Lett. Harvey, 1740 |
siècle |
Les beaux siècles de la république romaine |
l'Ingénu, 10 |
siècle |
Dans quel siècle vivons-nous, et après quel siècle ? |
Lett. Cideville, 8 déc. 1736 |
siècle |
Il me semble qu'il se forme un nouveau siècle |
Lett. Laharpe, 10 oct. 1775 |
siècle |
Ce vaste pays de l'Yémen est si beau, ses ports sont si heureusement situés sur l'Océan indien, qu'on prétend qu'Alexandre voulut conquérir l'Yémen pour en faire le siége de son empire |
Moeurs, introd. |
siége |
Elle vient, et son front, siége de la candeur, Annonce en rougissant les vertus de son coeur |
Fanat. I, 1 |
siége |
Le roi de Suède, dans le commencement du siége [de Stralsund], disait qu'il ne comprenait pas comment une place bien fortifiée et munie d'une garnison suffisante pouvait être prise |
Charles XII, 8 |
siége |
Charles en forma le siége [de Frederichshall], au mois de décembre |
ib. |
siége |
La duchesse de Montpensier, soeur du duc de Guise et du cardinal de Lorraine, animait avec fureur les Parisiens à soutenir toutes les horreurs du siége |
Hist. Parl. XXX |
siége |
Les avocats cessèrent de plaider, comme le parlement avait quelquefois cessé de rendre la justice ; ils semblaient plus en droit que le parlement de sus pendre leurs fonctions ; car les juges font serment de siéger, et les avocats n'en font point de plaider |
Hist. parl. LXIV |
siéger |
L'évêque de Luçon, fils du célèbre Bussy, m'a dit qu'ayant demandé à M. de Meaux quel ouvrage il eût mieux aimé avoir fait s'il n'avait pas fait les siens, Bossuet lui répondit : les Lettres provinciales |
Louis XIV, 32 |
sien, sienne |
Je voudrais en fait de belles lettres qu'on fût de tous les pays, mais surtout du sien |
Mél. litt. Cons. à un journaliste. |
sien, sienne |
Plus heureuse que son ancienne amie, elle [Ninon] ne se plaignit jamais de son état, et Mme de Maintenon se plaignit quelquefois du sien |
Mél. litt. sur Mlle de l'Enclos. |
sien, sienne |
Antoine [père de Henri IV], mandé dans la chambre de François II, fut averti, à la porte, par un des siens, du complot formé contre sa vie |
Hist. parl. XXII |
sien, sienne |
Le tonnerre a fait des siennes, en attendant le canon : il est tombé sur le chevalier de la Luzerne, qui était à la tête de sa troupe ; il a brûlé ses habits et sa culotte, sans lui faire beaucoup de mal |
Lett. Mme de Fontaine, 28 mai 1760 |
sien, sienne |
On qualifiait d'ordinaire les états généraux des Provinces-Unies, les sieurs états, quand c'était le roi de France qui parlait |
Ann. Emp. Ferdinand III, Paix de Vestph. |
sieur |
Qui, dissertant sur les pièces nouvelles, En font encor de plus sifflables qu'elles |
Pauvre diable. |
sifflable |
J'ai ignoré absolument pendant le quart de ma vie les raisons de tout ce que j'ai vu, entendu et senti ; et je n'ai été qu'un perroquet sifflé par d'autres perroquets |
Dict. phil. Ignorance |
sifflé, ée |
Tout ce qui peut m'arriver, c'est d'être sifflé ; et c'est le plus petit malheur du monde |
Lett. Marin, 30 oct. 1772 |
sifflé, ée |
C'est aux premiers gentilshommes de la chambre à donner les rôles ; un pauvre auteur ne doit jamais se mêler de rien que d'être sifflé |
Lett. d'Argental, 20 janv. 1762 |
sifflé, ée |
Les auteurs qui, dans les discours préliminaires de leurs tragédies ou comédies tombées dans un éternel oubli.... vous prouvent que l'endroit le plus siffé est le meilleur... |
Honnêt. litt. Préamb. |
sifflé, ée |
Le roi, qui n'avait jamais entendu de sa vie de mousqueterie chargée à balle, demanda au major général Stuart, qui se trouva auprès de lui, ce que c'était que ce petit sifflement qu'il entendait à ses oreilles |
Charles XII, 2 |
sifflement |
Il [Pope] a réduit les sifflements aigus de la trompette anglaise aux sons doux de la flûte |
Dict. phil. Pope |
sifflement |
En Angleterre, où l'on élève Shakespeare au-dessus de Corneille, et où l'on siffle ceux qui l'imitent |
Comm. Corn. Rem. Héracl. V, 8 |
siffler |
Si un auteur hasardait aujourd'hui sur le théâtre une telle incongruité [Séleucus peint comme un amant, et effectivement assassiné], comme on se récrierait ! comme on sifflerait ! |
Comm. Corn. Rem. Rodog. V, 6 |
siffler |
J'ai bien peur que les ciseaux de la police n'aient coupé le nez à Minos [tragédie] ; quelques bonnes gens auront substitué des vers honnêtes à des vers un peu hardis, et c'est encore un encouragement à la sifflerie ; car vous savez que ces vers si sages sont d'ordinaire fort plats et fort froids |
Lett. Marin, 13 nov. 1772 |
sifflerie |
Je m'en tiens à mon lot, qui est un peu de gloire et quelques coups de sifflets |
Lett. Moussinot, oct. 1737 |
sifflet |
Même on m'avait pronostiqué Ce sifflet tant épouvantable, Avec quoi le public choqué Régale un auteur misérable |
Zaïre, Lett. |
sifflet |