Et je crois qu'à moins on s'effraie |
LA FONTAINE
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Fabl. I, 12 |
moins |
Et bien que je m'effraie avec peu de justice |
CORNEILLE
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Poly. II, 3 |
justice |
Il veut les rappeler [ses chevaux], et sa voix les effraie |
RACINE
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Phèd. V, 6 |
effrayer |
Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie |
PASCAL
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Pens. art. XXV, 17, édit. HAVET |
espace |
Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie |
PASCAL
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Pens. XXV, 17 bis. |
silence |
Il veut les rappeler [ses chevaux emportés], et sa voix les effraie |
RACINE
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Phèdre, V 6 |
rappeler |
On mène un coursier ombrageux à l'objet qui l'effraie, afin qu'il n'en soit plus effrayé |
ROUSSEAU
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Hél. IV, 14 |
ombrageux, euse |
Quand je considère la petite durée de ma vie, absorbée dans l'éternité précédant et suivant.... je m'effraie.... |
PASCAL
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ib. art. XXV, 16 |
éternité |
Loin de nous la fable des enfers et de l'Élysée, et tous ces récits mensongers dont la superstition effraie les méchants |
DIDEROT
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Opin. des anc. philos. (épicurisme). |
mensonger, ère |
J'avance que ce peuple [les Indiens] dont nous tenons les échecs, le trictrac.... est malheureusement d'une superstition qui effraie la nature |
VOLTAIRE
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Lett. Peakock, 8 déc. 1767 |
trictrac |
En approchant de Bologne, on est frappé de loin par deux tours très élevées, dont l'une surtout est penchée d'une manière qui effraie la vue |
STAËL
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Cor. XIX, 7 |
penché, ée |
La louange agréable est l'âme des beaux vers ; Mais je tiens, comme toi, qu'il faut qu'elle soit vraie, Et que son tour adroit n'ait rien qui nous effraie |
BOILEAU
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Ép. IX |
adroit, oite |
La louange agréable est l'âme des beaux vers ; Mais je tiens comme toi qu'il faut qu'elle soit vraie, Et que son tour adroit n'ait rien qui nous effraie |
BOILEAU
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ib. IX |
louange |
Ce serait à ceux qui ont des millions de quarante écus de rente, à se charger de ce grand ouvrage [amener l'Yvette à Paris] ; mais l'incertitude du succès les effraie, le travail les rebute, et les filles de l'opéra l'emportent sur les naïades de l'Yvette |
VOLTAIRE
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Lett. de Parcieux, 17 juin 1768 |
naïade |
Abîmé dans l'infinie immensité.... je m'effraie et m'étonne de me voir ici plutôt que là ; car il n'y a point de raison pourquoi ici plutôt que là, pourquoi à présent plutôt que lors |
PASCAL
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Pens. XXV, 16, édit. HAVET |
lors |
Le cher correspondant est supplié de vouloir bien faire mettre à la poste tous ces petits pistolets de poche [petits écrits] ; il paraît par tout ce qui nous revient, qu'on ne tire pas toujours sa poudre aux moineaux, et qu'on effraie quelquefois les vautours |
VOLTAIRE
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Lett. Bordes, 4 avr. 1768 |
poudre |