Médire par entretien et par une espèce d'amusement, médire par inconsidération et par envie de parler |
BOURDALOUE
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Pensées, t. III, p. 165 |
inconsidération |
Est-ce donc là médire ou parler franchement ? |
BOILEAU
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Sat. IX |
franchement |
Et l'on y sait médire et du tiers et du quart |
MOLIÈRE
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Tart. I, 1 |
tiers, erce |
Voilà jouer d'adresse et médire avec art |
BOILEAU
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Sat. IX |
adresse |
Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire |
BOILEAU
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ib. |
jouer |
Voilà jouer d'adresse et médire avec art |
BOILEAU
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Sat. IX |
jouer |
Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire |
BOILEAU
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Sat. X |
médire |
Voilà jouer d'adresse et médire avec art |
BOILEAU
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ib. IX |
médire |
Est-ce donc là médire ou parler franchement ? Non, non, la médisance y va plus doucement |
BOILEAU
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Sat. IX |
médisance |
Je me vengeais à en médire [de la cour], comme Montaigne de la jeunesse |
SÉVIGNÉ
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31 mai 1680 |
venger |
L'ardeur de se montrer, et non pas de médire, Arma la vérité du vers de la satire |
BOILEAU
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Art p. II |
satire |
L'ardeur de se montrer et non pas de médire Arma la vérité du vers de la satire |
BOILEAU
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ib. II |
vers [1] |
Ce n'est point une humeur de médire Qui m'ait fait rechercher cette façon d'écrire |
RÉGNIER
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Sat. XI |
humeur [1] |
J'aime à dormir le jour, puis à courir la nuit, à jurer, à médire, à ferrailler, à battre |
DESTOUCHES
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Irrésolu, II, 10 |
ferrailler |
Ceux de qui la conduite offre le plus à rire, Sont toujours sur autrui les premiers à médire |
MOLIÈRE
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Tart. I, 1 |
médire |
Muse, changeons de style, et quittons la satire ; C'est un méchant métier que celui de médire |
BOILEAU
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Sat. VII |
métier |
On ne peut pas toujours travailler, prier, lire : Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire |
BOILEAU
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Sat. X |
occuper |
Ceux de qui la conduite offre le plus à rire, Sont toujours sur autrui les premiers à médire |
MOLIÈRE
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Tart. I, 1 |
rire |
Muse, changeons de style, et quittons la satire ; C'est un méchant métier que celui de médire |
BOILEAU
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Sat. VII |
satire |
Des vains honneurs trop enclin à médire, Auprès des rois je crains pour mon soleil |
BÉRANGER
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Diog. |
soleil |
On ne peut pas toujours travailler, prier, lire ; Il vaut mieux s'occuper à jouer qu'à médire |
BOILEAU
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Sat. X |
travailler |
Comme il n'est personne qui ne veuille être applaudi, il n'est presque aucun aussi qui ne se fasse un art et un mérite de médire |
MASSILLON
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ib. Médis. |
aussi |
Le plus grand jeu joué dans cette intention [de ne pas médire] Peut même devenir une bonne action |
BOILEAU
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Sat. X |
joué, ée |
Alidor, assis dans sa chaise, Médisant du ciel à son aise, Peut bien médire aussi de moi |
BOILEAU
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Épigr. XII |
médire |
Dans toutes [les provinces de France], la principale occupation est l'amour, la seconde de médire, et la troisième de dire des sottises |
VOLTAIRE
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Cand. 21 |
principal, ale [1] |
L'ardeur de se montrer, et non pas de médire, Arma la vérité du vers de la satire.... Vengea l'humble vertu de la richesse altière |
BOILEAU
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Art p. III |
richesse |
Quel démon vous irrite et vous porte à médire ? |
BOILEAU
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Sat. IX |
démon |
Quel démon vous irrite et vous porte à médire ? |
BOILEAU
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Sat. IX |
irriter |
Voilà jouer d'adresse, et médire avec art, Et c'est avec respect enfoncer le poignard |
BOILEAU
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Sat. IX |
poignard |
J'écoute peu les déclamations contre la jeunesse d'à présent, et tiens fort suspectes les plaintes qu'en font certaines gens, me rappelant toujours le mot : Vengeons-nous par en médire |
COURIER
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Pétition pour les villageois. |
par [1] |
En les louant [les anciens] à l'excès sans vouloir trop leur ressembler, il a tout à la fois la satisfaction si douce de médire de son siècle et la prudence si nécessaire de rechercher son suffrage |
D'ALEMBERT
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Mélanges, t. V, Réflexions sur l'histoire. |
satisfaction |
Cher compagnon, me veux-tu croire ? Courons ensemble le pays ; Tu sais médire, je sais boire : Nous ne manquerons point d'amis |
LA FONTAINE
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Daphné, III, 10 |
courir |
Là se forment ces délicieuses parties, suivies de ces petits soupers plus délicieux encore, qui se passent à médire d'une femme, à relever l'excellence d'un ragoût, à raconter des aventures apprêtées, et à se persifler réciproquement |
DIDEROT
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Prom. sceptiq. |
souper [1] |
Elles [des dames anglaises] étaient guindées et froides, prenaient du thé, faisaient un grand bruit avec leurs éventails, ne disaient mot, ou criaient toutes à la fois pour médire de leur prochain |
VOLTAIRE
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Mél. littér. Lett. à M***. |
guindé, ée |
Alidor assis dans sa chaise, Médisant du ciel à son aise, Peut bien médire aussi de moi ; Je ris de ses contes frivoles ; On sait fort bien que ses paroles Ne sont pas articles de foi |
BOILEAU
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Épigr. XII |
chaise |
Il [Boileau] vit qu'à la longue l'art d'instruire, quand il est parfait, réussit mieux que l'art de médire, parce que la satire meurt avec ceux qui en sont les victimes, et que la raison et la vertu sont éternelles |
VOLTAIRE
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Disc. récept. à l'Acad. |
médire |
Quel démon vous irrite et vous porte à médire ? Un livre vous déplaît ; qui vous force à le lire ? |
BOILEAU
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Sat. IX |
porter [1] |