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écrier (s')

vpron (é-kri-é)
  • 1Jeter subitement un grand cri, une exclamation. À cette vue, il s'écria et s'enfuit. J'ai changé de couleur, je me suis écriée. [Corneille, Nicomède] Il s'écrie, et sa suite De peur d'un pareil sort prend aussitôt la fuite. [Corneille, ib. V, 8] L'ennemi nous découvre, il s'écrie, il menace. [Mairet, La mort d'Asdrubal] Seigneur, je m'écrie vers vous du fond des abîmes. Psaumes, dans RICHELET] L'enfer s'émeut au bruit de Neptune en furie ; Pluton sort de son trône, il pâlit, il s'écrie. [Boileau, Traité du subl. VII] M. de Noyon rencontra M. de Paris ; il s'écrie ; M. de Paris va à lui, et croit qu'il va mettre pied à terre. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
  • 2Prononcer des paroles en criant. Il s'écria que c'était une injustice. Ah ! s'est-il écrié, César, tout est perdu. [Rotrou, Véritable Saint Genest] Le tombeau du juste doit toujours faire s'écrier avec saint Paul : ô mort.... [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne]

    S'écrier à quelqu'un, dire en criant quelque chose à quelqu'un. Le plus vieux au garçon s'écria tant qu'il put. [La Fontaine, Fables] Fuyons, s'écriait-il à la bête, autrement.... [Fénelon, Fable du vieillard et de l'âne, t. XXI, p. 307]

  • 3Pousser un cri d'admiration. Nous ferons notre devoir de nous écrier comme il faut sur tout ce qu'on dira. [Molière, Les précieuses ridicules] Il a fait des traits d'éloquence si à propos que tout le monde s'en est écrié. [Sévigné, 136]

REMARQUE

Le pronom réfléchi est ici construit avec un verbe neutre, comme dans s'en aller et autres (voy. SE pour cette construction).

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