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émeute

nf (é-meu-t')
  • Tumulte séditieux. Exciter, réprimer une émeute. Le marquis de Botta crut que cette émeute du peuple (de Gênes) se ralentirait d'elle-même, et que la crainte reprendrait bientôt la place de cette fureur passagère. [Voltaire, Précis du siècle de Louis XV] Les agents plus obscurs d'une émeute docile. [Chénier M. J. Tib. III, 4] Du moment que l'émeute aura troublé la ville. [Chénier M. J. ib. V, 1] L'émeute n'était alarmante que comme symptôme ; elle fut réprimée. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812] Et l'émeute paraît, l'émeute au pied rebelle, Poussant avec la main le peuple devant elle ; L'émeute aux mille fronts, aux cris tumultueux, à chaque bond grossit ses rangs impétueux. [Barbier, Ïambes et poésies]

    Fig. Vos vers tant lus, tant relus, Ont fait émeute au Parnasse ; Publiez-les donc, de grâce, Afin qu'on n'en parle plus. [Millevoye, Épigr.]

REMARQUE

La Fontaine a dit émute : Mars autrefois mit tout l'air en émute ; Certain sujet fit naître la dispute. [La Fontaine, Fables] Grande est l'émute ; On court, on s'assemble, on dispute. [La Fontaine, ib. X, 4] Le participe écrit émeu, se prononçait ému ; le substantif émeute se prononçait émute. Puis l'écriture a pris le dessus ; et on a prononcé ce qui était écrit, non ce qui était dans la tradition.

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- REM. On aura de l'émeute une définition plus précise, en disant : Trouble qui se forme dans la rue, commence par un rassemblement, et n'a d'abord ni chef, ni dessein concerté.

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