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épineux, euse

adj. (é-pi-neû, neû-z')
  • 1Hérissé d'épines. Les arbres épineux. Une feuille épaisse et épineuse. Sur un tertre épineux je cueillis non sans peine Le laurier frêle encor par Thespis effleuré. [Millev. Élég. 2, Eschyle.]
  • 2 Fig. Hérissé de difficultés, d'embarras. Il avait une affaire épineuse où il fallait de l'habileté. [Sévigné, 215] Pour servir de règle immuable dans les questions les plus épineuses. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes] À vous qui.... Courez du bel esprit la carrière épineuse. [Boileau, L'art poétique] À la profession épineuse de journaliste, le président Cousin en joignit une autre, qu'il exerça avec la même probité, celle de censeur royal. [D'alembert, Éloges, L. Cousin.]

    Douloureux, blessant. Peu usité en ce sens. À qui ne reste rien.... Qu'un regret épineux d'avoir jadis été. [Régnier, Satires]

  • 3Qui fait des difficultés sur tout. C'est un homme, un esprit épineux. Tout épineux et triste qu'il est, il [un auteur] ne me paraît point désagréable. [Guez de Balzac, Correspondance] Ces gens, épineux dans les payements qu'on leur fait, rebutent un grand nombre de pièces qu'ils croient légères. [La Bruyère, Théophraste, IV] Les hommes sont si épineux sur les moindres intérêts.... que je ne sais par où et comment se peuvent conclure les mariages, les contrats, les acquisitions. [La Bruyère, XI] D'Aguesseau.... avait une conscience tendre, épineuse, qui émoussait son savoir. [Saint-simon, t. v, p. 286, édit. Chéruel.]
  • 4 Terme d'anatomie. Se dit de toute partie qui ressemble à une épine, ou qui a rapport aux éminences connues sous le nom d'épines.

    Le muscle demi-épineux, ou, substantivement, le demi-épineux, nom donné à des faisceaux charnus qui appartiennent au transversaire épineux.

  • 5 Terme de marine. Se dit, dans certaines mers, des endroits dangereux.
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