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établi, ie [1]

part. passé (é-ta-bli, blie) d'établir
  • 1Fixé et assis. Des fondements bien établis.

    Par extension. On ne reste point toute la journée établi sur une chaise, on se livre à des jeux d'exercice, on va, on vient. [Rousseau, Correspondance] Imaginez-vous qu'elle est établie dans ma chambre, et qu'elle m'attend pour me prêcher. [Genlis, Théât. d'éduc. Dangers du monde, III, 6]

    Fig. Afin que votre foi ne soit pas établie sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. [Sacy, Bible, St Paul, 1re ép. aux Cor. II, 5] Sur tant de fondements sa puissance établie Par vous-même aujourd'hui ne peut être affaiblie. [Racine, Britannicus] Sur d'éclatants succès ma puissance établie A fait jusqu'aux deux mers respecter Athalie. [Racine, Athalie]

    Le gouvernement établi, le gouvernement qui, au moment où l'on parle, a le pouvoir.

  • 2Institué. Obéir aux puissances établies. Qu'il devait l'ordre et la protection à ce peuple, qu'étant établi pour le gouverner, il l'était aussi pour le secourir, et que la vie ne lui était pas plus précieuse que son devoir. [Fléchier, Oraisons funèbres] On aime à établir ailleurs ce qu'on trouve établi chez soi. [Montesquieu, L'esprit des lois]
  • 3Reçu, admis. Une croyance établie dans les esprits. Selon toutes les apparences, la pensée du poison était établie dans son esprit [de Madame] ; et, voyant que les remèdes avaient été inutiles, elle ne songeait plus à la vie. [La Fayette, Hist. Henr. d'Ang. Oeuvres, t. III, p. 175, dans POUGENS.] Le témoignage de ceux qui croient une chose déjà établie n'a point de force pour l'appuyer ; mais le témoignage de ceux qui ne la croient pas a de la force pour la détruire. [Fontenelle, Histoire des oracles] Il est généralement établi chez ces peuples que les occupations sédentaires ne conviennent qu'aux femmes. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes]

    Étant établi que, admettant que, la persuasion étant que.... Ils [les Romains] avaient porté les choses au point que les peuples étaient leurs sujets ; étant établi que c'était assez d'avoir ouï parler d'eux pour devoir leur être soumis. [Montesquieu, Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence]

  • 4Posé comme démontré. Des principes établis par une solide argumentation.

    Question bien, mal établie, question dont le sens est exactement, inexactement déterminé. Les questions bien établies sont des questions résolues. [Condillac, Oeuvres, t. III, p. 28, dans POUGENS]

  • 5Qui a du crédit, de la faveur. Être établi à la cour. Vous êtes trop bien établi dans mon coeur. [Lesage, Turcaret]

    Il se dit aussi de choses qui ont du crédit. Une réputation bien établie. La vérité est si obscurcie en ce temps et le mensonge si établi que.... [Pascal, dans COUSIN]

  • 6Qui a une position fixe dans la société, une profession, un métier. Je suis jeune, établi, j'ai quelque rang, du bien. [Dancourt, Mme Artus, I, 3] Il n'est pas permis [en Russie] à un bourgeois établi de passer dans un cloître. [Voltaire, Histoire de Charles XII]

    Marié. Il est tout naturel, lorsque l'on est jolie, Jeune, de souhaiter de se voir établie. [Collin D'harleville, Optimiste, IV, 5]

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