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étincelant, ante

adj. (é-tin-se-lan, lan-t')
  • 1Qui étincelle. L'opale étincelante. [Corneille, La toison d'or] J'ignore si de Dieu l'ange se dévoilant Est venu lui montrer un glaive étincelant. [Racine, Athalie] Quand le soleil brûlant Embrasait de ses feux le sable étincelant. [Ducis, Abufar ou La Famille arabe]
  • 2Il se dit des regards, des yeux qui semblent jeter des étincelles. Que d'yeux étincelants sous d'horribles paupières Mêlent au jour qui fuit d'effroyables lumières ! [Corneille, La toison d'or] Porter partout la terreur et étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups. [Bossuet, Oraisons funèbres] Ou tel que d'Apollon le ministre terrible, Impatient du Dieu dont le souffle invincible Agite tous ses sens, Les yeux étincelants, la tête échevelée.... [Rousseau J.-b. Odes et poésies diverses] Les yeux étincelants d'une barbare joie. [Saurin, Spartac. II, 1]

    On le dit aussi des personnes mêmes. Rapportez à mes yeux son image sanglante, D'amour et de fureur encore étincelante. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Et Lacus aussitôt étincelant de rage. [Corneille, Othon] Mathan près d'Athalie étincelant de rage. [Racine, Athalie]

  • 3 Fig. Qui jette un vif éclat, en parlant de ce qui brille moralement, littérairement. Tes vers étincelants et de lumière et d'art. [Régnier, Satires] Il roule, pour ainsi dire, un torrent d'images sublimes, de métaphores hardies, de pensées fortes et de maximes étincelantes de lumière. [Barthélemy, L'atlas du Voyage du jeune Anacharsis]

    Substantivement. Un vif, une sorte d'étincelant autour d'eux les distinguait malgré qu'ils en eussent. [Saint-simon, t. IX, p. 123, édit. CHÉRUEL.]

  • 4 Terme de blason. Se dit des charbons dont sortent des étincelles.
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