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écorner

vt (é-kor-né)
  • 1Rompre une corne à un animal. Écorner un taureau.

    Par exagération. Il fait un vent à écorner les boeufs, le vent est très violent.

  • 2 Par extension, casser un angle, une partie à un objet. Écorner une table, une pierre, un bastion. Lorsqu'un polype s'est collé à une roche, on ne peut l'en arracher sans écorner la roche même. [Fénelon, t. XXI, p. 344] Qui peut se résoudre à passer un rocher sans l'écorner ? [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Écorner un livre, casser un des coins de la couverture.

  • 3 Fig. Écorner son bien, en vendre, en dissiper une partie. Écorner son revenu, dépenser une partie du capital.
  • 4Terme militaire. Écorner un convoi, en surprendre une des extrémités. Le duc d'Hanovre essaya d'embarrasser Villars dans son retour, pour tâcher à l'écorner et à lui faire rendre gorge. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
  • 5Dans le sens d'écornifler. De tous ceux que son crédit avait fait rétablir dans une partie de leurs biens, il avait écorné quelques petites choses. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]
  • 6S'écorner, vpron Perdre une corne ou ses cornes. La vache s'est écornée en se battant dans la prairie.

    Fig. Son bien s'écorne tous les jours, le capital en diminue.

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ÉCORNER. - HIST.

XIIIe s. Ajoutez : ... est ce noient De ta court, que soit mesdoutée ? Non, car ta court est escornée Du meilleur chevalier du monde. Méraugis, p. 56]

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