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ému, ue

part. passé (é-mu, mue) d'émouvoir
  • 1Mis en mouvement, ébranlé. Et je l'ai moins touché par ce que j'ai pu dire Qu'un chêne n'est ému du souffle d'un zéphire. [Rotrou, Antigone] Dans les airs mille cloches émues. [Boileau, Satires] Sais-tu pourquoi les airs Sont émus par les vents, rougis par les éclairs ? [Ducis, Le roi Lear]
  • 2Excité à. J'étais à son exemple ému d'en faire autant. [Régnier, Satires]
  • 3Agité par l'émeute, la sédition. Je vois le peuple ému pour prendre son parti. [Corneille, Polyeucte] Tout est calme, seigneur, un moment de ma vue A soudain apaisé la populace émue. [Corneille, Nicomède] L'archiduc, forcé d'avouer qu'il n'avait pas de pouvoir [pour conclure la paix], fit connaître au peuple ému, si toutefois un peuple ému connaît quelque chose, qu'on ne faisait qu'abuser de sa crédulité. [Bossuet, Oraisons funèbres]
  • 4Touché par une passion. Tantôt l'esprit ému d'une frayeur bien vive. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] Quoi ! d'un juste courroux je suis ému contre elle ; C'est moi qui me viens plaindre, et c'est moi qu'on querelle. [Molière, Le misanthrope] D'un fort vilain soupçon je me sens l'âme émue. [Molière, Sganarelle, ou Le cocu imaginaire] Son coeur fut ému de joie et de tendresse. [Fénelon, Télémaque] D'une invincible horreur je sens mon âme émue. [Voltaire, Sémiramis]

    On dit aussi avec de : ému de joie, de pitié, de colère, etc.

  • 5Attendri. Lorsqu'encor tout ému de vos derniers adieux. [Racine, Bérénice]
  • 6Mis en colère. Il n'arriva qu'une fois à Platon d'être un peu ému contre un de ses esclaves. [Fénelon, Platon.]
  • 7Inquiet. Des rapports sinistres se succédaient ; il vint un officier de la police russe pour dénoncer l'incendie ; il donna tous les détails ; l'empereur ému chercha vainement quelque repos. [Ségur, Histoire de Napoléon et de la Grande-Armée pendant l'année 1812]
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