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éploré, ée

adj. (é-plo-ré, rée)
  • Qui est tout en pleurs. Une femme éplorée. J'ai laissé tout autour une foule éplorée. [Corneille, Polyeucte] Au bruit de votre mort justement éplorée. [Racine, Esther]

    Par extension. Beaux lieux, recevez-moi sous vos sacrés ombrages ; Vous qui couvrez le seuil de rameaux éplorés, Saules contemporains, courbez vos longs feuillages Sur le frère que vous pleurez. [Lamartine, Méditations poétiques] Vous étiez jeune alors, vous, notre chère gloire, Vous veniez d'essayer pour la première fois Ce beau luth éploré qui vibre sous vos doigts. [Musset, Poésies nouv. Lettre à Lamartine] Mes chers amis, quand je mourrai, Plantez un saule au cimetière ; J'aime son feuillage éploré, La pâleur m'en est douce et chère. [Musset, Poés. nouv. Lucie, élégie.]

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- REM. Épleuré est mieux dit qu'éploré, quoique tous deux soient bons. [Vaugelas, Remarques sur la langue française] Aujourd'hui, on ne dit que éploré.

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