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étranger [2]

vt (é-tran-jé. Le g prend un e devant a ou o : nous étrangeons, j'étrangeais)
  • 1Faire éloigner d'un lieu, désaccoutumer d'y venir, en parlant d'animaux. Étranger le gibier, les loups d'un pays.
  • 2 Fig. et familièrement. Écarter, éloigner, en parlant des personnes. Ils se séparèrent, Monsieur outré, mais n'osant éclater, et le roi très piqué, mais ne voulant pas étranger Monsieur. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Courtebonne, au lieu de se laisser étranger et sa femme, sut plaire et en tirer les meilleurs partis. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
  • 3S'étranger, vpron S'éloigner, s'écarter. Le gibier s'est étrangé de cette plaine.

    Sauf l'usage technique pour la chasse, ce verbe vieillit, et c'est dommage.

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2. - REM. J'ai regretté que ce verbe, sauf pour l'usage technique dans la chasse, ait vieilli ; je constate que, même de notre temps, il n'est pas tout à fait hors d'emploi : vous connaissez le mot des couturiers : Madame, cette robe vous étrange. - Dès qu'un vêtement m'étrange, il n'est pas fait pour moi, Mme DE GASPARIN, Voyages, t. IV, à Florence, 2e édit. Paris, 1866. Ce mot signifie ici donner un caractère étranger. Il faut encourager les efforts contre la désuétude des mots dignes d'être conservés. Comment, en effet, remplacerait-on étranger dans cette phrase de Malherbe : Une petite somme étrange celui qui l'emprunte ; une grande le rend ennemi, Lexique, éd. Lalanne.
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