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étrier

nm (é-tri-é ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des é-tri-é-z élégants)
  • 1Anneau pendant de chaque côté d'une selle et servant à appuyer les pieds du cavalier. J'ai déjà remarqué que chez les anciens, tant Grecs que Romains, il n'est fait nulle part mention d'étriers ; ce qui est bien étonnant. [Rollin, Histoire ancienne]

    Terme de manége. Pied de l'étrier, se dit du pied gauche, parce qu'on le place le premier dans l'étrier.

    En parlant du cheval, le pied de l'étrier, le pied gauche de devant, dit aussi pied du montoir.

    Courir à franc étrier, courir autant que le cheval peut aller.

    Avoir toujours le pied à l'étrier, être toujours en voyage, et, plus souvent, se tenir prêt à partir. [La Choin était] toujours le pied à l'étrier pour tous les voyages de Meudon. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Avoir le pied à l'étrier, être sur le point de partir.

    Fig. Avoir le pied à l'étrier, être en bonne voie de réussir.

    Mettre le pied à l'étrier à quelqu'un, l'introduire dans une carrière. Je n'oublie pas que c'est vous qui m'avez mis le pied à l'étrier, c'est vous qui m'avez fait entrer dans cette administration, etc.

    Il ne faut point abandonner ses étriers, c'est-à-dire en toute affaire il faut conserver ses avantages.

    Perdre les étriers, vider les étriers, être renversé de cheval.

    Fig. Être déconcerté, perdre de son crédit. Le maréchal de Villeroy, du fond de sa disgrâce, n'avait jamais perdu les étriers chez Mme de Maintenon. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Être ferme sur ses étriers, être solide sur son cheval ; et fig. Être inébranlable dans sa manière de voir, défendre ses sentiments. M. de Cambray paya d'esprit, d'autorités mystiques, de fermeté sur ses étriers. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Il signifie aussi être dans une position solide. Je ne le vois pas bien affermi sur ses étriers. [D'alembert, Lett. à Voltaire, 18 oct. 1760]

    Tenir l'étrier à quelqu'un, lui aider à monter à cheval en tenant l'étrier. L'empereur devait baiser les pieds du pape, lui tenir l'étrier. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]

    Fig. Tenir l'étrier à quelqu'un, l'aider dans son entreprise.

    Le vin de l'étrier, et, plus souvent, le coup de l'étrier, le dernier coup qu'on boit quand on est près de monter à cheval, ou à cheval même, et, par extension, au moment de partir, de se quitter.

  • 2Bas à étrier, ou, simplement, étrier, bas qui, au lieu de pied, a seulement une espèce de bande qui passe sous le pied en forme d'étrier. Les laines de Ségovie et autres laines étrangères ne pourront être employées qu'en trois fils, excepté seulement pour les menus ouvrages, tels que bonnets, calottes, chaussons, étriers et autres de pareille qualité. Arrêt du Conseil du roi, 12 juil. 1717]
  • 3 Terme de chirurgie. Étrier ou huit du cou-de-pied, bandage que l'on fait après la saignée du pied pour comprimer la veine.
  • 4 Terme d'anatomie. L'une des petites pièces osseuses de l'intérieur de l'oreille.
  • 5 Terme de charpenterie. Barre de fer, coudée en deux endroits, qui sert à soutenir une poutre.

    Terme de serrurerie. Barre de fer plat à double équerre et à double talon, servant à soutenir quelque chose.

    Terme de marine. Bande de fer, en forme de crampon, qui sert à joindre une pièce de bois avec une autre.

    Petites cordes dont les bouts, joints ensemble par des épissures, servent à faire couler les vergues et à d'autres usages.

  • 6Bandes de cuir qui soutiennent les couvreurs sur les toits. On dit aussi jambier.

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ÉTRIER.
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Fig. Avoir le pied à l'étrier. Ajoutez : Je suis charmé, dit-il à mes protecteurs, que vous vous soyez intéressés pour ce jeune homme, il fera quelque chose : enfin le voilà le pied à l'étrier. [Marivaux, Le paysan parvenu]

7 Fig. Plateaux, dans les montagnes, considérés comme des étriers pour l'ascension. Déjà nous découvrons les premiers étriers des Alpes Juliennes.... l'endroit choisi par le Barbaro pour asseoir sa villa est un des premiers étriers de la montagne. [Ch. Yriarte, Rev. des Deux-Mondes, 1er sept. 1873, p. 186 et 187]
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