écrasé, ée

• 1Brisé par une forte compression, par un choc violent. Un colimaçon écrasé par le pied du promeneur. Les toits écrasés par les bombes. L'un écrasé subitement Sous le débris d'un bâtiment A fini ses jours et ses vices. [Corneille, L'imitation de Jésus-Christ]

  Terme de chemin de fer. Rail écrasé, rail dont le champignon est décollé sur une partie plus ou moins étendue.

• 2 Fig. Le peuple est écrasé sous le poids des impôts. Oui, mais bientôt lui-même entre eux deux écrasé, Leur ferait à se joindre un chemin trop aisé. [Corneille, Attila] Auteur des maux de tous, il est à tous en butte, Et fuit le monde entier écrasé sous sa chute. [Corneille, La mort de Pompée]

  Mis dans l'infériorité, dans l'ombre. Pour me voir écrasé de son orgueil jaloux. [Voltaire, Sémiramis] Ce jeune homme se voit écrasé par mon fils d'une si terrible manière, qu'il est à craindre que l'amour-propre ne le conduise promptement à la jalousie. [Genlis, Théâtre d'éduc. le Voyageur, I, 4]

• 3Très aplati. Comble écrasé. Nez écrasé. Les temples sont tous obscurs, écrasés et surchargés d'ornements du plus mauvais goût. [Raynal, Histoire philosophique et politiques des établissements et du commerce des Européens dans les deux Indes] Ce sont toujours des dômes plus ou moins écrasés, plus ou moins multipliés. [Chateaubriand, Itinéraires de Paris à Jérusalem]

  Une personne écrasée, une personne dont la taille est courte et ramassée. C'était [Mlle Choin] une grosse fille écrasée, bonne, laide, camarde, avec de l'esprit. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  En botanique, synonyme de déprimé.

  Coquille écrasée, coquille dont la spire, en sens vertical, est peu rapide en comparaison de la spire en sens opposé.