étriller
vt (é-tri-llé ; ll mouillées, et non é-triyé)
- 1Nettoyer le poil d'un cheval avec l'étrille.
Même, s'il est besoin, étrille le mulet
. [Régnier, Satires] - 2 Fig. et familièrement. Étriller quelqu'un, le battre, le malmener. Il faut l'étriller d'importance.
Qui se trouvera pris, je vous pri', qu'on l'étrille
. [Régnier, Satires]Si vous m'y surprenez, étrillez-y moi bien
. [Corneille, Le menteur]Veut-il qu'à l'étriller ma main un peu s'applique ?
[Molière, L'amphytrion]Après m'avoir fait si bien étriller, elle me mit à la porte, en disant qu'elle ne voulait point souffrir chez elle de fripon
. [Lesage, Histoire de Gil Blas de Santillane]Par extension.
Qui d'estoc et de taille étrillent les auteurs
. [Régnier, Satires]Il se dit familièrement aussi d'une bataille. Les Français furent étrillés à Pavie.
- 3Faire payer trop cher. On l'a étrillé dans cet hôtel.
Il a été bien étrillé, se dit d'un homme à qui on a fait payer trop cher, ou qui a fait de grosses pertes au jeu ou ailleurs, ou qui a passé par quelque rude maladie.
+
ÉTRILLER. - HIST. Ajoutez : XIIIe s. Car li redois [rendu] roncin soi lait [laisse] bien estrilhier
. [P. Meyer, Rapports, 1re part. p. 190]
- rechercher