nonobstant
prép. (no-nob-stan)
- 1Sans avoir égard à, sans que la chose empêche.
L'aigle fondant sur lui nonobstant cet asile
. [La Fontaine, Fables]Chez ces gens pour toujours il [le follet] se fût arrêté, Nonobstant la légèreté à ses pareils si naturelle
. [La Fontaine, ib. VII, 6]Il faut nonobstant tout avoir pitié de vous
. [Molière, Tartuffe, ou l'imposteur]Tout ce qu'il y a de grand sur la terre s'unit [contre le christianisme], les savants, les sages, les rois.... et nonobstant toutes ces oppositions, ces gens simples et sans force [les apôtres] résistent à toutes ces puissances.... et ôtent l'idolâtrie de toute la terre
. [Pascal, Pensées]Ce nonobstant ou nonobstant ce, malgré cela.
Le duc de Toscane garda l'incognito, mais ce nonobstant le roi voulut le distinguer et qu'il baisât Mme la duchesse de Bourgogne
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Au palais, nonobstant opposition ou appellation quelconque.
- 2Adverbialement. Malgré cela.
Juger que Dieu ne prend plaisir à l'action à laquelle on s'occupe, qu'il la défend, et nonobstant la faire franchir le saut et passer outre
. [Pascal, Les provinciales] - 3Nonobstant que, conj. Quoique.
Ainsi qu'on voit que les têtes, un peu après être coupées, se remuent encore et mordent la terre, nonobstant qu'elles ne soient plus animées
. [Descartes, Discours de la méthode]Adj. Nonobstant, ante. Clause nonobstante, clause imaginée par Innocent III, et dont Henri III, roi d'Angleterre, se servit le premier dans ses dispenses.
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