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acheté, ée

p. passé. (a-che-té, tée)
  • 1Acquis à prix d'argent. Des noirs achetés à la côte d'Afrique. Je gouverne l'empire où je fus acheté. [Racine, Esther]
  • 2Gagné par corruption. Applaudissements achetés. Un témoin acheté. Retourner à l'armée ! Ah ! sachez que la reine La sème d'assassins achetés par sa haine. [Corneille, Nicomède]
  • 3Obtenu avec peine. Récompense achetée au prix d'un grand travail. L'honneur d'un si beau choix serait trop acheté.... [Corneille, Horace] Ce reste malheureux [de vie] serait trop acheté, S'il faut le conserver par une lâcheté. [Racine, Bajazet] Au prix du déshonneur quelques heures de plus Lui sembleraient trop achetées. [Chénier, Élégies] [Pierre le Grand] remportant avec lui la science de la construction des vaisseaux, acquise en moins de deux ans, parce qu'il l'avait acquise par lui-même, et achetée courageusement par une espèce d'abdication de la dignité royale. [Fontenelle, Czar Pierre.] Il est si ordinaire à l'homme de n'être pas heureux, et si essentiel à tout ce qui est un bien d'être acheté par mille peines, qu'une affaire qui se rend facile devient suspecte. [La Bruyère, 11]
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