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adieu [1]

(a-dieu, au pl. a-dieû)
  • 1Loc. adv. dont on se sert par civilité en prenant congé. Dire adieu. Adieu, j'assiégerai Néron de toutes parts. [Racine, Britannicus]
  • 2Dire adieu signifie quelquefois prendre congé. Il est allé dire adieu à son ami. Je n'ai pas encore dit adieu à Eucharis. [Fénelon, Télémaque] Elle recevait des visites d'adieu dans les formes. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] La faculté dit adieu là-dessus. [La Fontaine, Cont. Abb. mal.]
  • 3Je ne vous dis pas adieu, ou sans adieu, se dit familièrement à une personne qu'on se propose de revoir bientôt.
  • 4Adieu vous dis, locution familière et qui vieillit, pour adieu simplement.

    Fig. Adieu vous dis, il ne faut plus compter sur.... Mais si dorénavant votre imprudence éclate, Adieu vous dis, mes soins, pour l'espoir qui vous flatte. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps] Adieu vous dis, qui n'est plus usité en ce sens, est ici une sorte d'adverbe composé.

  • 5 Fig. Dire adieu à quelque chose, y renoncer. Il a dit adieu à la poésie. Quoi ! votre muse en monstre érige la sagesse ! Vous blâmez ses enfants, et leur crédit vous blesse ! Vous, jeune homme ! au bon sens avez-vous dit adieu ? [Gilbert, Le XVIIIe siècle] Que Dorval, à la roulette, à tout son or dise adieu. [Béranger, Homme rangé]
  • 6Absolument et figurément, adieu exprime la disparition, la perte. L'âge la fit déchoir : adieu tous les amants. [La Fontaine, Fables] Haranguez de méchants soldats ; Ils promettent de faire rage : Mais, au moindre danger, adieu tout leur courage. [La Fontaine, ib. IX, 19] Adieu mes nourrissons, si vous les rencontrez. [La Fontaine, ib. V, 18] Adieu notre braverie ! [Molière, Les précieuses ridicules] Puisqu'il n'y a autour de la lune ni vapeurs assez grossières, ni nuages pluvieux, adieu l'arc-en-ciel avec l'aurore. [Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes] Adieu repos ; plaisirs adieu ! [Béranger, Charles VII]
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