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affiler

vt (a-fi-lé)
  • 1Donner le fil à un tranchant. Affiler un couteau, un canif. Le glaive qui a tranché les jours de la reine est encore levé sur nos têtes : nos péchés en ont affilé le tranchant fatal. [Bossuet, Oraisons funèbres]
  • 2 Fig. C'est là qu'on dévoile tous les événements de la chronique scandaleuse, c'est là qu'on affile avec soin le poignard. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Nous les laissons affiler les armes dont elles nous subjuguent. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] Je ne crois pas qu'il soit plus conforme aux convenances de la politique qu'aux principes de la morale d'affiler le poignard dont on ne saurait blesser ses rivaux, sans en ressentir bientôt sur son propre sein les atteintes. [Mirab. Collect. t. III, p. 378]
  • 3Par une autre figure. Les uns affilent leurs langues de serpent. [Fléchier, Sermons de morale]
  • 4Planter des arbres à la file les uns des autres.
  • 5Mettre un lingot d'or ou d'argent dans la filière.
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