aigu, uë
adj. (è-gu, gue)
- 1Terminé en pointe ou en tranchant. Javelot, fer, bâton aigu. Feuilles aiguës.
- 2En parlant de la voix et des sons, clair, perçant. Un sifflement aigu.
Substantivement.
Le désordre est dans ses chants [du rossignol], il saute du grave à l'aigu
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] - 3 Fig. Violent, excessif. Souffrance, colique aiguë.
Avec des peines si aiguës dans le corps
. [Bossuet, Lett. abb. 51] - 4 Fig. Qui pique. Épigramme aiguë.
Il n'y a pas longtemps qu'ils [les prédicateurs] avaient des chutes et des transitions si ingénieuses, quelquefois même si vives et si aiguës, qu'elles pouvaient passer pour épigrammes
. [La Bruyère, 15]On y associe [dans la conversation] les maximes et les saillies, la satire aiguë, l'adroite flatterie et la morale austère
. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] - 5 En termes de médecine, affection, maladie aiguë, rapide dans sa marche et son développement.
- 6 En termes de grammaire française, accent aigu ['], accent qui se met sur l'é fermé.
- 7 En termes de grammaire grecque et latine, accent aigu, accent qui indique l'intensité de la voix sur la syllabe qui le porte.
- 8 En termes de géométrie, angle aigu, angle qui est moins ouvert que l'angle droit.
Il se place toujours après le substantif : Un fer aigu ; une maladie aiguë.
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9Armes aiguës, armes de main, présentant une ou plusieurs pointes ; elles comprennent les armes d'estoc, les armes d'estoc et de taille et les armes d'hast.
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