allusion
nf (al-lu-zion ; en poésie, de cinq syllabes)
- 1Figure de rhétorique consistant à dire une chose qui fait penser à une autre. On distingue les allusions en historiques, quand elles rappellent un trait d'histoire ; mythologiques, si elles sont fondées sur un point de la fable ; nominales, si elles reposent sur un nom ; verbales, si elles consistent dans le mot seulement, c'est-à-dire dans une équivoque.
Benserade faisait des allusions délicates et piquantes aux caractères des personnes
. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV]Dieu par ces paroles fait allusion aux Juifs
. [Bossuet, Histoire des variations des Églises protestantes]C'est une secrète allusion au mystère de l'Incarnation
. [Bossuet, Nouv. Myst. II] - 2Application d'un trait de satire ou d'éloge. Le public est prompt à saisir les allusions.
- 3Allusion de mots, jeu de mots. Ne se dit plus en ce sens.
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ALLUSION.3Ajoutez :
Denys lui dit un jour [à Platon] que tous ses discours étaient de vieillards qui radotent ; et les vôtres, lui répliqua-t-il, sont de souverains qui tyrannisent ; ce qui a beaucoup plus de grâce en grec que nous ne lui en donnons en français, parce que l'allusion des mots ne s'y trouve pas. [La Mothe le Vayer, Vertu des païens, II, Platon]
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