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appréhender

vt (a-pré-an-dé)
  • 1 Terme de pratique. Saisir au corps.
  • 2Craindre. J'appréhende un conflit. Il appréhendait de le voir. Il appréhenda qu'on ne se saisît de lui. Qui n'appréhende rien, présume trop de soi. [Corneille, Polyeucte] L'amitié le consent, si l'amour l'appréhende. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Et n'appréhendez point Rome ni sa vengeance. [Corneille, Nicomède] La même justesse d'esprit qui nous fait écrire de bonnes choses, nous fait appréhender qu'elles ne le soient pas assez pour mériter d'être lues. [La Bruyère, 1] J'appréhende un peu qu'il ne vous retienne. [Rac. Et Boileau, Lett. 13] N'appréhendez-vous point que tous vos domestiques Ne soient déjà gagnés par mes sourdes pratiques ? [Corneille, Nicomède] Mon Dieu ! qu'ils n'appréhendent rien ; je leur garantis le succès de leur pièce. [Molière, L'impromptu de Versailles] Et si le ciel n'a rien que tu puisses appréhender, appréhende du moins la colère d'une femme offensée. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre]

REMARQUE

1. On met le second verbe au subjonctif avec ne.... pas, quand on désire que la chose arrive : j'appréhende qu'il ne vienne pas ; parce que je désirerais qu'il vînt. On met le second verbe au subjonctif avec ne seulement, quand, au contraire, on craint que la chose n'arrive, ou, ce qui est la même chose, quand on désire que la chose n'arrive pas ; ainsi : j'appréhende qu'il ne vienne ; parce que je voudrais qu'il ne vînt pas.

2. Appréhender ne se construit pas sans préposition avec un infinitif. C'est une locution vicieuse que : j'appréhende lui parler.

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