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arrière-ban

nm (a-riê-re-ban)
  • Anciennement, ban et arrière-ban, ou, simplement, arrière-ban, convocation que faisait le roi de sa noblesse, tant vassaux qu'arrière-vassaux, pour aller à la guerre ; le corps de la noblesse ainsi convoqué. On a mandé le ban et l'arrière-ban. Louis XIV fut conseillé de faire marcher le ban et l'arrière-ban. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] A la tête de son arrière-ban, dans la Basse-Bretagne. [Sévigné, 537] Mais un qui pour un temps suivit l'arrière-ban. [Régnier, Satires] Mon père eut plusieurs fois le commandement en chef de tous les arrière-bans du royaume. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Saint Louis vers nos rives Eût de ses chevaliers guidé l'arrière-ban. [Hugo, Les orientales] Monseigneur le duc de Bretagne A pour les combats meurtriers Convoqué de Nante à Mortagne L'arrière-ban de ses guerriers. [Hugo, Odes et ballades]

    Au pl. Des arrière-bans.

REMARQUE

Après la disparition des vassaux directs de la couronne, les deux mots ban et arrière-ban finirent par n'avoir plus de signification pratique distincte. On exprimait, par ces mots ou par arrière-ban seul, le service militaire exigé des possesseurs de fiefs. " Notre ban et arrière-ban, dit Chantereau Le Fèvre, est une convocation de tous les vassaux pour servir le roi dans son armée. "

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ARRIÈRE-BAN. - ÉTYM. Ajoutez : Aribannum dérive non de l'allem. Heer, armée (Heer est un substantif allemand moderne, ancien haut-allem. heri), mais de ari ou hari qui en est l'équivalent et qui appartient à la langue franque mérovingienne. [D'arbois de Jubainville, Romania, n° 2, p. 141]

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