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assassin [1]

nm (a-sa-sin)
  • Celui qui assassine. Un lâche assassin. L'assassin fut saisi, tenant encore son arme. Soyons des ennemis et non des assassins. [Racine, Andromaque] Pour moi, mon ennemi, l'objet de ma colère, L'auteur de mes malheurs, l'assassin de mon père. [Corneille, Le Cid]

    Par extension. Ce médecin est un assassin. Que dit-il quand il voit, avec la mort en trousse, Courir chez un malade un assassin en housse ? [Boileau, Satires] Ton oncle, dis-tu, l'assassin M'a guéri d'une maladie ; La preuve qu'il ne fut jamais mon médecin, C'est que je suis encore en vie. [Boileau, Épigr.] Dans Florence jadis vivait un médecin, Savant hâbleur, dit-on, et célèbre assassin. [Boileau, L'art poétique] Vous êtes dans votre art [la cuisine] tous de francs assassins Produits par les en fers, payés des médecins. [Regnard, Démocrite]

    Crier à l'assassin, appeler du secours ; crier pour qu'on coure sus à l'assassin.

    Au fém. Et vous en avez moins [de peine] à me croire assassine.... [Corneille, Nicomède] Que dit-elle de moi, cette gente assassine ? [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]

    Autrefois et figurément, assassin, petite mouche noire que les femmes se mettaient au-dessous de l'oeil.

REMARQUE

Le langage vulgaire se sert de assassineur et d'assassinateur ; ce sont des archaïsmes, il est vrai, mais que l'usage a tout à fait bannis ; et c'est une faute que de s'en servir.

SYNONYME

ASSASSIN, MEURTRIER, HOMICIDE. L'homicide est le terme le plus général ; il se dit de celui qui tue un homme, soit avec intention, soit par imprudence. L'assassin et le meurtrier ont l'intention de tuer, mais le premier dresse un guet-apens et attaque en trahison ; dans meurtrier l'idée de guet-apens, de trahison n'est pas impliquée.

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