assassiner
vt (a-sa-si-né)	 
- 1Tuer avec préméditation, par surprise. On l'assassina dans son lit. Henri III fit assassiner les Guise. Et pour m'assassiner je lui prête mon bras . [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste]Nous ayant embrassés, elle nous assassine . [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes]Sans cet avis fidèle, Deux traîtres, dans son lit, assassinaient leur roi . [Racine, Esther]Par extension. Mes ordres n'ont encore assassiné personne . [Corneille, Sertorius]Absolument. Serait-on reçu à dire qu'on ne peut se passer de voler, d'assassiner ? [La Bruyère, 6]
- 2Excéder de coups, de blessures par trahison. Ils se mirent quatre contre lui, et l'assassinèrent de coups. Ah ! infâme ! ah ! traître ! ah ! scélérat ! c'est ainsi que tu m'assassines ! [Molière, Les fourberies de Scapin]
- 3Causer un grand préjudice, une vive douleur. Un fils audacieux insulte à ma ruine, Traverse mes desseins, m'outrage, m'assassine . [Racine, Mithridate]Le coup mortel dont vous m'assassinez . [Corneille, Héraclius, empereur d'Orient]Et cet affreux devoir dont l'ordre m'assassine . [Corneille, Le Cid]D'un coup étonnant ce discours m'assassine . [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]
- 4Fatiguer, importuner à l'excès. Leur vicieuse coutume d'assassiner les gens de leurs ouvrages . [Molière, Critique de l'école des femmes]Tout le monde m'assassine de votre retour . [Sévigné, 186]
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5Tenter, avec préméditation, de donner la mort à quelqu'un, même lorsque le coup manque et que la personne assaillie ne reçoit aucun mal. 
On assassina Luc [le roi de Prusse Frédéric II], et on l'a manqué ; on prétend qu'on sera plus heureux une autre fois. [Voltaire, Correspondance]
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