assoter
- 1Infatuer d'une ridicule passion.
- 2S'assoter, vpron Il s'est assoté d'une femme qui le ruinera.
REMARQUE
Sotie, assoter, rassoter, ne prennent qu'un t ; on en met deux à sotte, sottement, sottise, sottisier. Il faudrait accorder les orthographes de ces mots, et éviter d'inutiles exceptions.
XIIIe s. Honnis soit le prodom qui pour un jour s'assote
. Rom. d'Alex. dans DU CANGE, assottare.] Tant a fet et tant a ovré Renart, que bien l'a asoté
. [Le roman de Renart] Quant Renart la parole oï, Dedenz son cuer s'en esjoï, Que asotez est vraiement
. ib. 3215] Bien le m'avoit Raison noté, Tenir m'en puis pour assoté
. [Le roman de la Rose] Vous m'averiez [auriez] bien assoté, Se le bouton aviés osté De son rosier
. ib. 2923] Nostre seignur amdoi [tous deux] nos ont moult asoté ; Çaiens nos ont laissié et il en sont alé
. [Chanson d'Antioche]
XVe s. Quand ils virent que ce roi Edouard se mes-usoit et estoit tout assotté sur messire Hue le Despensier
. [Froissart, Chroniques] La reine a une levriere, dont elle est beaucoup assotée, et la fait coucher en sa chambre
. [Louis Xi, Nouv. XXVIII]
XVIe s. Et s'estoit mariée à un vieillard assoti qui....
[Yver, p. 642]
- rechercher