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assuré, ée

part. passé. (a-su-ré, rée)
  • 1En sûreté, à l'abri, sûr. Assuré contre les dangers. Et le sang répandu de mille conjurés Rend mes jours plus maudits et non plus assurés. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Typhon qui se croyait assuré par le malheur de ce prince, se vit tout d'un coup abandonné des siens. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Et seul, sous la main de Dieu, qui sera continuellement à son secours, on le verra l'assuré rempart de ses États. [Bossuet, Oraisons funèbres] Un sou, quand il est assuré, Vaut mieux que cinq en espérance. [La Fontaine, Fables] Moïse se sauva d'Égypte en Arabie, dans la terre de Madian, où sa vertu, toujours secourable aux oppressés, lui fit trouver une retraite assurée. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Il lui parut plus assuré d'empoisonner Pygmalion. [Fénelon, Télémaque]
  • 2Certain. Présage assuré. Tenez pour assuré. Mais voici de retour le fidèle Achorée, Par qui j'en apprendrai la nouvelle assurée. [Corneille, La mort de Pompée] Des nouvelles assurées. [Corneille, Ex. de Rodog.] Les auteurs qui ont écrit les quatre Évangiles ne reçoivent pas un témoignage moins assuré du consentement unanime des fidèles, des païens et des hérétiques. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Du moins est-il assuré qu'il se faisait des cantiques que les pères apprenaient à leurs enfants. [Bossuet, ib. II, 3] Mais est-il bien assuré que dans ces contrées si fertiles et si agréables, il se trouve tant de gens qui veuillent se défaire de leur patrimoine ? [Vertot, Histoire des révolutions arrivées dans le gouvernement de la République romaine] Il est bien assuré qu'on ne se détache jamais sans douleur. - Il est assuré que vous servez l'Église par vos prières. [Pascal, édit. COUSIN.] Tout ce que j'ai prédit n'est que trop assuré. [Racine, Britannicus] Rome tient maintenant sa victoire assurée. [Racine, Mithridate] L'infaillible refuge et l'assuré secours. [Malherbe, II, 1] Il n'est rien ici-bas d'éternelle durée ; Une chose qui plaît n'est jamais assurée. [Malherbe, V, 4]
  • 3Qui est sûr de, qui se fie en. Il fallait être assuré de Dieu. [Bossuet, Discours sur l'histoire universelle] Ne vous tenez point pour assurée sur votre vertu. [Bossuet, IV, Prof. 1]

    Qui a la certitude de, sachant sûrement. Qui peut être assuré de son propre bon sens ? Arguments, de la fidélité desquels il était assuré. Bien assuré que le gouvernement ferait la guerre. Se tenir assuré de quelque chose. Ce dont je suis bien assuré. Vos yeux ne sont que trop assurés de lui plaire. [Racine, Andromaque] Il n'a point son espoir au nombre des armées, Étant bien assuré que ces vaines fumées N'ajoutent que de l'ombre à nos obscurités. [Malherbe, II, 1]

  • 4Affermi, stable. Des pas mal assurés. Main assurée. Ayant une démarche mal assurée. Il ira au supplice d'un pas assuré. Pouvoir mal assuré. Paix assurée. Abel tombe, et blessé d'un coup trop assuré, Se roule, se débat, sanglant, défiguré. [Gilbert, Mort d'Abel, ch. VII]
  • 5Hardi, ferme. Contenance assurée. Je la vis retenir dans ses mains assurées De l'État chancelant les rênes égarées. [Voltaire, Sémiramis] Est-il possible qu'un homme si assuré dans la guerre soit si timide en amour ? [Molière, Les amants magnifiques] Vous avez beau faire l'assuré. [Voiture, Lettres] Verville n'était guère plus assuré ; la suivante ne disait mot. [Scarron, Le Roman comique] De fidèles amis et des coeurs assurés. [Campistron, Andronic, III, 2] Que sa façon est brave et sa mine assurée ! [Malherbe, II, 12]

    Familièrement. Un assuré menteur, un menteur impudent, audacieux.

  • 6Garanti par une assurance. Maison assurée contre l'incendie. Je suis assuré.

    Substantivement. Tous les assurés ont été indemnisés.

  • 7 En termes de manége, cheval assuré, cheval qui ne bronche pas
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