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atterrer

vt (a-tê-ré)
  • 1Renverser par terre. Après un moment de lutte, il l'atterra sous lui.

    Fig. Se ralentir après l'avoir atterré, c'est lui faire reprendre ses forces. [Bossuet, IV, Pâq. 1] Après l'avoir ainsi rabattu [l'orgueil] dans tous les endroits où il semblait vouloir s'élever, David l'atterre par ces paroles.... [Bossuet, IV, Marie-Thér.] Il n'est orgueil endurci Qu'à tes pieds elle [la fortune] n'atterre. [Malherbe, II, 2] Tu me subjugues, tu m'atterres, ton génie écrase le mien. [Rousseau, Julie, ou la Nouvelle Héloïse] Atterre son orgueil et montre ta puissance à perdre également l'un et l'autre rival. [Corneille, Médée] C'eût été pour le parti de M. du Maine le dernier désespoir de se voir privés de la massue qui avait si bien joué sur le jeune prince, et de laquelle ils se proposaient bien de l'atterrer sans ressource avant la fin de la campagne. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 2Jeter dans l'abattement, l'affliction, l'épouvante. Ce désastre les a tous atterrés. Le coup, le rude coup dont je suis atterré, C'est de me voir par vous ce rival préféré. [Molière, Dom Garcie de Navarre, ou Le prince jaloux] Ce dernier coup du sort Atterre mon esprit luttant contre la mort. [Voltaire, Octave et le jeune Pompée, ou Le triumvirat] Çà, mesdames, qu'en pensez-vous ? C'est à vous de juger les coups. Quoi ! ce spectacle vous atterre ! [Béranger, Chansons] Il semble que la consternation qui avait si longtemps atterré l'esprit des Génois eût passé dans les Allemands. [Voltaire, Précis du siècle de Louis XV]
  • 3 vi Terme de marine. Approcher de la terre, reconnaître un parage. Nous atterrâmes à la pointe de l'île. Les marins disent aujourd'hui atterrir.
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