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augure [2]

nm (ô-gu-r')
  • 1 Terme d'antiquité romaine. Présage tiré du vol des oiseaux. Allez, Catilina ne craint pas les augures. [Voltaire, Catilina, ou Rome sauvée]
  • 2 Fig. Tout ce qui présage quelque chose. Mon coeur même en conçut un malheureux augure. [Racine, Britannicus] J'en accepte l'augure, et j'ose l'espérer. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Je tire bon augure de cette réponse. [Bossuet, Lett. quiét. 410] Nous entendîmes un cri de mauvais augure. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] La joie des courtisans est un bon augure. [Sévigné, 146] Je tiens pourtant à bon augure de ce que.... [Voiture, Lettres] Je prends à bon augure de ce que la fortune nous rapproche du lieu où vous êtes. [Voiture, ib. 65]

    Familièrement, c'est un oiseau de bon augure, de mauvais augure, se dit d'un homme dont la présence fait pressentir quelque chose d'heureux, quelque chose de malheureux.

SYNONYME

AUGURE, PRÉSAGE. Le présage est également le signe qui est dans la chose considérée, et le pronostic que nous en tirons. L'augure n'est que le pronostic. Nous présageons, et les choses présagent ; nous augurons, mais les choses n'augurent pas. Ainsi, en parlant du temps, on dira : les présages visibles au ciel, et les présages qui nous viennent à l'esprit en le considérant ; mais, en parlant d'un événement, on dira bien : l'augure que j'en tire ; mais on ne dira pas : l'augure qui y est manifeste. C'est en cet emploi qu'est la différence entre augure et présage.

Étymologiquement, présager, praesagire, c'est connaître d'avance par quelque signe ; augurer, augurari, c'est deviner l'avenir par le chant et les mouvements des oiseaux.

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