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averti, ie

part. passé. (a-vèr-ti, tie)
  • Averti par ses amis de la disgrâce qui le menaçait. Averti de se tenir sur ses gardes. Anne avertie de loin par un mal aussi cruel qu'irremédiable. [Bossuet, Oraisons funèbres] D'un grand événement je me vois avertie. [Voltaire, Sémiramis] Soyez averti Qu'on se rend criminel à prendre son parti. [Corneille, Le Cid]

    Être bien averti, être bien informé, avoir de bons renseignements. Osmin était mal averti, Et depuis son départ cet esclave est parti. [Racine, Bajazet]

    Se tenir pour averti, être sur ses gardes.

    PROVERBE

    Un bon averti en vaut deux, celui qui a été prévenu, à n'en pas douter, de ce qui peut lui arriver, est doublement sur ses gardes.

    Terme de manége. Un pas averti, est celui d'un cheval qui marche un pas réglé et méthodique, suivant les leçons qu'il a reçues.

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- REM. M. Éman Martin, Courrier de Vaugelas, 1er déc. 1874, p. 132, observe que la 1re édition du Dict. de l'Académie, 1694, porte : Un adverty en vaut deux ; que la seconde, 1718, a : Un averti, un bon averti en vaut deux ; que cette double forme s'est maintenue dans les trois suivantes ; mais que dans la sixième, 1835, il n'y avait plus que : Un bon averti en vaut deux. D'après cet historique, M. Martin conclut que la vraie forme est l'ancienne : Un averti en vaut deux ; et que l'addition de bon, qui n'ajoute rien au sens, en gâte le caractère proverbial. Il a raison.

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