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béat, ate

nm et nf (bé-a, a-t')
  • 1Homme ou femme plongée dans une grande dévotion et à qui l'entourage attribue une sorte de sainteté. Pour béate partout le peuple la renomme. [Régnier, Satires] Castel dos Rios pressa le roi d'employer son autorité pour faire révoquer la condamnation que la Sorbonne avait faite des livres d'une béate espagnole qui s'appelle Marie d'Agreda. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Tu cours chez ta béate à son cinquième étage. [Voltaire, Disc. 7] Mon doux béat très peu me répondait, Riait beaucoup et beaucoup plus buvait. [Id. Apol. du luxe]

    Béates, nom de quelques femmes portant l'habit religieux, sans être cependant cloîtrées.

  • 2Dans le langage de l'Église, celui, celle qui a reçu la béatification.
  • 3 Adj. Un ton béat, une mine béate, un ton, une mine qui exprime une dévotion outrée ou hypocrite. L'évêque de Troyes allait passer deux jours à Paris et s'en retournait dans sa retraite, sans avoir paru ni rouillé, ni béat, ni déplacé, ni gâté. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
  • 4 nm Terme de jeu. Celui qui, par le sort, se trouve exempt de jouer dans une partie et de payer sa part. Nous sommes cinq pour jouer le dîner ; faisons un béat, et jouons deux contre deux. Il vieillit en ce sens.
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