bachelier
nm (ba-che-lié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : les bacheliers et.... dites : les bache-lié-z et....)
- 1 En termes de féodalité, jeune gentilhomme qui, n'ayant pas moyen de lever la bannière, était contraint de marcher sous celle d'autrui, qui aspirait à être chevalier et tenait rang entre le chevalier et l'écuyer.
Les jeunes gens étaient bacheliers, ce qui voulait dire chevaliers, ou varlets et écuyers
. [Voltaire, Essai sur les moeurs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'à Louis XIII]Pour un signe de deux beaux yeux, On sait qu'il n'est rien que ne fassent Les seigneurs et les bacheliers
. [Hugo, Odes et ballades] - 2Garçon.
Dans la Touraine, un jeune bachelier
. [La Fontaine, Cloch. Vieux en ce sens.] - 3Celui qui dans la faculté de droit canon, après trois ans d'étude, soutenait un acte dans les formes prescrites par la faculté.
Le bachelier, plongé dans les quatre premiers siècles, traite toute autre doctrine de science triste, vaine et inutile, pendant qu'il est peut-être méprisé du géomètre
. [La Bruyère, 12]J'ai des forces, du feu, de l'esprit, de l'étude ; Et jamais sur les bancs on ne vit bachelier Qui sût plus à propos interrompre et crier
. [L'abbé de Villiers, Art de prêcher]Il vous faudra un jour réprimer les bacheliers en fourrure, ainsi que les gens en bonnet à trois cornes
. [Voltaire, Correspondance]Dans l'ancienne faculté de médecine, celui qui avait étudié deux ans et qui, ayant subi l'examen général, était revêtu de la fourrure pour entrer ensuite en licence.
- 4Aujourd'hui, dans l'Université, celui qui est promu au baccalauréat dans une faculté. Bachelier ès lettres, ès sciences, en droit.
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