Voir les citations avec "balle"

balle [1]

nf (ba-l')
  • 1Petit globe fait de substance élastique, servant à jouer à la paume. Jouer à la balle. Lancer la balle. Les hommes s'occupent à suivre une balle et un lièvre. [Pascal, Div. 10]

    Balle au mur, balle en long, balle empoisonnée, noms de divers jeux qui se jouent avec une balle.

    Avoir la balle belle, recevoir une balle qui se présente bien pour être relancée ; et, figurément, avoir une occasion favorable.

    Par extension. La lumière est composée de petites balles qui bondissent sur ce qui est solide. [Fontenelle, Entretiens sur la pluralité des Mondes]

    Fig. À vous la balle, cela s'adresse à vous, cela vous regarde.

    Se renvoyer la balle, se décharger l'un sur l'autre d'un embarras, et aussi se moquer alternativement de quelqu'un. Le roi ne prit pas son parti [de Chamillart], et le laissa malmener par Bouflers et Harcourt, qui se renvoyaient la balle. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Prendre la balle au bond, profiter d'une occasion favorable.

    Fig. et populairement. Enfant de la balle, enfant d'un maître de jeu de paume, et, par extension, toute personne élevée dans la profession de sa famille. J'étais en quelque sorte enfant de la balle. [Rousseau, Les confessions]

  • 2Petite boule de métal servant à charger une arme à feu. Et d'une main que la balle a meurtrie, [Il] Berce en riant deux petits fils jumeaux. [Béranger, Vieux serg.] Personne ne réclamera contre la balle qui me percera la poitrine. [Chateaubriand, Les Natchez]

    Balles ramées, deux ou trois balles de plomb jointes ensemble par un fil d'archal tortillé.

    Ce canon est de huit livres de balle, de douze livres de balle, le boulet de son calibre doit peser huit livres, douze livres.

    Terme de marine. Balle à queue, boulet monté à l'extrémité d'un manche, dont on se sert, après l'avoir préalablement rougi, pour fondre le brai.

    Terme de pêche. Traîner la balle, employer une ligne terminée par une balle ou un boulet.

PROVERBE

Au bon joueur, la balle lui vient, c'est-à-dire un homme habile sait faire tourner en sa faveur les chances fortuites. La balle au bon joueur. [Sévigné, 433]

+

1. BALLE.
1Ajoutez : Garder les balles, s'est dit comme garder les manteaux. Et moi, durant ce temps, je garderai les balles ? [Corneille, Place Roy. II, 7]
2Ajoutez : Les balles ont été primitivement rondes, comme elles le sont encore dans la plupart des fusils de chasse ; leur forme s'est modifiée, mais elles ont conservé leur nom, malgré l'étymologie. Balle oblongue. Balle évidée.

Terme d'artillerie. Petites sphères en plomb, en fer, ou en fonte qu'on met dans les boîtes à mitraille et dans les obus à balles.

Balle à feu, artifice d'éclairage ; c'est un projectile contenant une composition éclairante.

Balles ramées, deux ou trois balles de plomb jointes ensemble par un fil d'archal tortillé.

3Moulage à la balle, sorte de moulage. Dans le moulage à la balle, on fait pénétrer avec le pouce dans toutes les cavités, aussi également que possible, de petites balles de pâte que l'on juxtapose et que l'on comprime pour les souder ensemble. [P. Poiré, Notions de chimie, p. 192, Paris, 1869]
4 Terme de métallurgie. Synonyme de loupe. Les balles ou loupes peuvent être extraites pour être soumises au cinglage, si c'est du fer forgé qu'on se propose de produire. [Journal officiel]
  • rechercher