bannir
vt (ba-nir)
- 1Chasser d'un pays, exiler. Les Tarquins furent bannis. Un décret le bannissait de l'Italie.
- 2Éloigner d'un lieu, éloigner de quelqu'un, exclure. Vous le bannissez de votre présence. Je le bannirai de ma maison.
La fuite d'une cour que sa chute a bannie
. [Racine, Britannicus]Seigneur, bannissez-le loin d'elle
. [Racine, ib.]Je brûle, je l'adore, et loin de la bannir....
[Racine, Mithridate]Mais, seigneur, étant seuls, je parle avec franchise ; Bannissant les témoins, vous me l'avez permise
. [Corneille, Sertorius] - 3 Fig. Éloigner, supprimer, ôter. Bannir de son âme tout souci. Il a banni le souvenir de vos bienfaits. L'inquiétude bannissait le sommeil. La crainte bannit la pitié.
Que par des lois si équitables le peuple bannirait pour toujours la pauvreté, la jalousie et la discorde
. [Vertot, Histoire des révolutions arrivées dans le gouvernement de la République romaine]Mais bannissez, madame, une inutile crainte
. [Racine, Britannicus]Mais il ne put sitôt en bannir la pensée
. [Racine, Esther] - 4Se bannir, vpron S'exiler. Il s'était banni de son pays.
De l'univers entier je voudrais me bannir
. [Racine, Phèdre]S'éloigner de, ne pas fréquenter. Se bannir de la société, du monde.
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