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barrer

vt (bâ-ré)
  • 1Fermer avec une barre. Barrer une porte.

    Séparer les chevaux par des barres de bois.

  • 2 Terme de marine. Barrer un bâtiment, donner au gouvernail un mouvement trop fort sur un bord ou sur un autre.
  • 3Remuer avec une barre les poches contenant la soie dans un bain de teinture.
  • 4Intercepter. Barrer le passage à ceux qui viennent. Une rivière barrait le chemin à l'armée. Un conquérant trouve des forteresses et des armées qui lui barrent le passage. [Voltaire, Eléments de la philosophie de Newton mis à la portée de tout le monde] Une montagne barra la caravane saisie de crainte. [Voltaire, Blanc et noir.]

    Absolument. Comme son projet [du maréchal de Choiseul] avait été de rompre leurs desseins en barrant de la montagne au Rhin, nos inondations étaient faites. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Fig. Faire obstacle à. Barrer quelqu'un, barrer le chemin à quelqu'un, le traverser dans ses projets. On est honteux d'aller barrer leur chemin. [Sévigné, 209] Je suis persuadée que c'est lui qui barre notre chemin. [Sévigné, 581] Le roi dit qu'il n'accorderait jamais un rang au chevalier de Soissons, et barra ainsi cette belle chimère. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] Aux échanges l'homme s'exerce, Mais l'impôt barre les chemins. [Béranger, Contreb.]

  • 5 En termes de vétérinaire, barrer la veine, extirper une veine superficielle, et lier les deux bouts du vaisseau ; opération que les maréchaux pratiquaient autrefois pour des engorgements des extrémités, et qui est justement abandonnée.
  • 6Faire des lignes ou ratures sur des passages d'écriture pour les annuler. On barra deux clauses dans l'acte. Barrez ces trois mots.
  • 7 En termes de chasse, barrer une enceinte, la traverser avec un limier pour tâcher de mettre le cerf debout.

    vi Se dit d'un chien qui balance sur la voie

  • 8Au jeu de creps, annoncer, quand les dés sortent du cornet, qu'on annule le coup.
  • 9Se barrer, vpron Se fermer le chemin. L'abbé de Mailly avait des vues et une vaste ambition, et fort attentif à ne se barrer sur rien et à s'aplanir les chemins à tout. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

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10Dans l'Aunis, barrer un champ, le planter en vigne, ainsi dit à cause que les trous destinés à recevoir le plant sont faits avec une barre, Gloss. aunisien p. 70.
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