besogne
- 1Ce qui est de besoin, affaire, apprêt.
Le galant [le renard] pour toute besogne Avait un brouet clair ; il vivait chichement
. [La Fontaine, Fables] - 2Ce qu'il est nécessaire de faire, travail, ouvrage. Celui qui ne serait propre à aucune autre besogne. Achever sa besogne. Se partager la besogne.
Elle fait la grosse besogne
. [Sévigné, 221]S'endormir sur la besogne, ne pas avancer dans un travail.
Familièrement. Aimer besogne faite, ne pas aimer le travail.
N'avoir pas besogne faite, avoir beaucoup d'embarras.
Qui vit céans, ma foy, n'a pas besogne faite
. [Régnier, Satires]MM. les gens du roi, entre la chancellerie et la grande aumônerie, n'ont pas besogne faite
. [Courier, Lettres de France et d'Italie]Abattre de la besogne, faire beaucoup de travail.
Aller vite en besogne, être expéditif ; agir avec précipitation ; dissiper promptement ses ressources.
Faire plus de bruit que de besogne, parler beaucoup et ne pas agir ; se donner beaucoup de mouvement et ne pas faire grand'chose.
Donner, tailler de la besogne à quelqu'un, lui préparer sa tâche, et fig. lui donner de la peine, lui susciter des embarras.
Faire de la bonne besogne, de la belle besogne, travailler d'une façon utile ; et ironiquement, vous avez fait là de la belle besogne, vous avez fait une maladresse, une sottise, etc.
Dépêcher besogne, dégrossir une besogne.
Ils [ceux qui sont chargés des recherches de noblesse] dépêchent besogne et leurs secrétaires la défrichent
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]PROVERBE
Selon l'argent la besogne, c'est-à-dire ce n'est qu'en payant bien qu'on obtient un ouvrage, un travail bien fait.
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