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bienfait

nm (biin-fè ; le t se lie : un bienfait espéré, dites : un biin-fè-t espéré ; au pluriel, l's selie : les bienfaits espérés, dites : les biin-fè-z espérés ; bienfaits rime avec bleuets, jamais, succès, faix)
  • 1Bien qu'on fait à quelqu'un. On sent qu'à leur place [des grands] on serait trop heureux de répandre la joie et l'allégresse dans les coeurs en y répandant des bienfaits. [Massillon, Humanité des Grands.] Car enfin, quoique j'estime vos bienfaits, j'aime encore mieux vos caresses ; et si l'on ne pouvait être de vos commis et de vos amis à la fois, je pense que vous me faites l'honneur de croire que je ne délibérerais guère sur ce choix. [Voiture, Lettres] On ôte du mérite au bienfait qu'on retarde. [Rotrou, Bélisaire] Les bienfaits ne font pas toujours ce que tu penses, D'une main criminelle ils tiennent lieu d'offenses. [Corneille, Cinna, ou La clémence d'Auguste] Un bienfait reproché tint toujours lieu d'offense. [Racine, Iphigénie en Aulide] Les bienfaits dans un coeur balancent-ils l'amour ? [Racine, Bajazet] Et ne suffit-il pas, seigneur, à vos souhaits Que le bonheur public soit un de vos bienfaits ? [Racine, Britannicus] Les bienfaits peuvent tout sur une âme bien née. [Voltaire, Tancrède]
  • 2 Par extension, bien, utilité. Les bienfaits de la science. Considérez que Rome en reçoit du bienfait [de la trahison qui livre Carthage] ; Approuvez une cause en louant son effet. [Mairet. M. d'Asdrubal, III, 2] Un mari, une femme, un père, un fils ne sont liés entre eux que par l'amour qu'ils se portent ou par les bienfaits qu'ils se procurent. [Montesquieu, Lettres persanes]

PROVERBES

Un bienfait n'est jamais perdu, c'est-à-dire une bonne action a toujours sa récompense.

Les injures s'écrivent sur l'airain et les bienfaits sur le sable, c'est-à-dire on garde un long souvenir des injures, tandis qu'on oublie facilement les bienfaits.

SYNONYME

BIENFAIT, SERVICE, BON OFFICE. Le bienfait est un acte par lequel on fait du bien à quelqu'un ; le service, un acte par lequel on le sert ; le bon office, un acte par lequel on lui vient en aide en quelque chose. Bienfait, étymologiquement, pourrait être le terme général : mais il a pris par l'usage un sens particulier qui exprime que le bienfaiteur a une supériorité de fortune, un surplus dont il fait volontairement emploi en faveur d'une autre personne. Celui qui sauve un homme qui se noie, est non pas son bienfaiteur, mais son sauveur ; et celui qui distribue une part de sa fortune est un bienfaiteur. C'est pour cette raison de supériorité de richesse qu'on dit les bienfaits du prince. Le service est imposé par le zèle, par l'amitié ; et il ne suppose que le désir d'obliger ; du reste tout peut être égal entre celui qui sert et celui que l'on sert. Le bon office est l'emploi de notre crédit, de notre médiation, de notre entremise ; le service, comme on voit, est plus général que le bon office. Donner de l'argent est un bienfait ; prêter de l'argent est un service ; faire des démarches, parler pour une affaire, est un bon office.

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