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• 1Qui a reçu une blessure. Blessé gravement par une tuile. Blessé en duel par son adversaire. Le foie blessé par la pointe de l'épée.
• 2 Fig. En parlant de l'amour. Ces hommes saints qui ont été autrefois blessés des femmes. [La Bruyère, 3] Les plus dignes amours Dont jamais âme soit blessée. [Malherbe, V, 8] [Qu'ils] puissent ne laisser dedans votre pensée Que l'image des traits dont mon âme est blessée. [Corneille, La mort de Pompée] Et que du même amour dont nous sommes blessés. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Ariane, ma soeur, de quel amour blessée Vous mourûtes aux bords où vous fûtes laissée ! [Racine, Phèdre] Ce malheureux amour dont votre âme est blessée. [Voltaire, Zaïre]
• 3Avoir le cerveau blessé, n'avoir pas l'usage complet de sa raison. Jadis certain bigot, d'ailleurs homme sensé, D'un mal assez bizarre eut le cerveau blessé. [Boileau, Satires] Monsieur, ce galant homme a le cerveau blessé. [Molière, L'étourdi, ou Les contretemps]
• 4Offensé, atteint, lésé. Coeur blessé profondément. Blessé d'un langage si dur. Blessé dans son honneur. Sa réputation blessée par la calomnie. Je ne lui cachais point combien j'étais blessée. [Corneille, Polyeucte] ... Toujours son auteur [d'une offense] impute à l'offensé Un vif ressentiment dont il le croit blessé. [Corneille, Rodogune, princesse des Parthes] Parlez ; notre amitié par ce doute est blessée. [Corneille, ib. I, 5] D'une vive douleur elle paraît blessée. [Corneille, Othon] Lorsque l'honneur est blessé mortellement, on ne doit point songer à garder aucunes mesures. [Molière, Dom Juan, ou le Festin de Pierre] Son orgueil est blessé d'une préférence. [Massillon, Bonh.] Je ne vois rien ici dont je ne sois blessée. [Racine, Bérénice] Seul d'un honteux affront votre frère blessé At-il droit de venger son amour offensé ? [Racine, Iphigénie en Aulide]
• 5 nm Un blessé. Les morts et les blessés. Le blessé, couvert de sang, fut conduit à l'hôpital.