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bombarder

vt (bon-bar-dé)
  • 1Écraser de bombes. En 1680, les Algériens nous ayant déclaré la guerre, M. Renau imagina qu'il fallait bombarder Alger, ce qui ne se pouvait faire que de dessus des vaisseaux et paraissait absolument impraticable. [Fontenelle, Renau.] On canonna et on bombarda la ville [de Stralsund] presque sans relâche. [Voltaire, Histoire de Charles XII]
  • 2 Fig. et familièrement. Il n'y avait guère de jour que le duc de Grammont ne bombardât [accablât de ses mots piquants] ainsi quelqu'un. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

    Élever, par une sorte de précipitation et de violence comparée à une bombe, quelqu'un à un poste, à une position. Ses protecteurs [de Dubois] se servirent du progrès du jeune prince pour ne le point changer de main et laisser faire Dubois ; enfin ils le bombardèrent précepteur. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

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- REM. Au sens de : élever précipitamment à un poste, à un service, bombarder n'est pas de l'invention de Saint-Simon ; on le trouve avant lui. La princesse de Conti rendait compte à son mari d'une fille qu'elle avait prise fort promptement, de peur qu'on ne lui en bombardât une de Saint-Cyr. [Mlle de Montpensier, Mémoires, t. IV, p. 518, édit. Charpentier]

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