bonhomme
- 1Homme plein de bonté, de facilité.
Le moine [envoyé en prison à Barbezières] se trouva un bonhomme qui, gagné par la compassion, alla avertir M. de Vendôme
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]Faire le bonhomme, affecter la bonté, la simplicité. Dans ce sens : un faux bonhomme.
Adjectivement.
Mélac, doux et très bonhomme, souffrait tout de ses amis
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 2Homme simple et peu avisé. C'est un bonhomme qui se laisse mener.
- 3Homme qui commence à vieillir.
Le bonhomme Broussel eut scrupule de souffrir que son nom fût allégué comme un obstacle à la paix
. [Retz, IV, 232]Les comtes font traîner ce bonhomme en prison
. [Corneille, Don Sanche] - 4Anciennement, parmi les gens de guerre, le bonhomme, le paysan. Vivre aux dépens du bonhomme. Jacques Bonhomme, le paysan français.
- 5 Familièrement, et par opposition, un petit bonhomme, un petit garçon.
On ne manqua pas de faire beaucoup babiller le petit bonhomme
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation] - 6Figure dessinée négligemment, et aussi, figure en plomb qui sert de jouet aux enfants.
- 7Nom vulgaire du bouillon-blanc, plante.
- 8Outil du verrier.
Outil du vitrier.
- 9Bons-hommes, religieux établis l'an 1259, en Angleterre, par le prince Edmond ; ils professaient la règle de St Augustin et portaient un habit bleu. On donna en France ce nom aux Minimes à cause du nom de Bonhomme que Louis XI avait coutume de donner à saint François de Paule, leur fondateur.
Les Albigeois affectaient de prendre le nom de Bons-hommes.
Les bons-hommes, chefs de la république de Florence au XIIIe siècle.
REMARQUE
Bonhomme fait, au pluriel, bonshommes : deux vieux bonshommes ; mais, pour éviter l'idée de faiblesse ou de simplicité, on dit aussi, au pluriel, bonnes gens : Deux vieux amis qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps se rencontrèrent ; ces bonnes gens se mirent à pleurer. Quand il signifie un petit garçon ou une figure dessinée, il a aussi un pluriel qui est bonshommes : Ces deux petits bonshommes babillaient comme des pies. Il avait barbouillé des bonshommes sur le mur. On prononce : des bon-zo-m'.
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Il n'était plus Frédérick Lemaître ; il était le comte de Saulles ; l'acteur Bignon, dans son pittoresque langage, appelait cela : entrer dans la peau du bonhomme ; l'expression curieuse est restée. [J. Claretie, l'Illustration, 29 janv. 1876, p. 70, 3e col.]
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