bouc
nm (bouk ; au pl. l's ne se lie pas : les bouk et... ; certains lient : les bouk-z et....)
- 1Mâle de la chèvre, qui répand une odeur très forte et très désagréable. Puer comme un bouc.
Ai-je besoin du sang des boucs et des génisses ?
[Racine, Athalie]Fig. Homme très désagréable ou qu'on doit fuir.
Que fait le bouc en si joli bercail ?
[Piron, Épigr. contre Desfontaines.]Fig. Barbe de bouc, barbe qu'un homme porte seulement sous le menton.
- 2Dans le Lévitique, bouc émissaire, bouc que l'on chassait dans le désert, après l'avoir chargé des malédictions que l'on voulait détourner de dessus le peuple.
Figurément, homme sur lequel on fait retomber les torts des autres.
- 3 Terme de l'Écriture. Réprouvé.
Pour faire le terrible discernement des boucs et des brebis
. [Massillon, Élus.]À moi, réprouvé, bouc infâme, Va brûler, dira-t-il
. [Boileau, Epîtres]Quand Dieu viendra juger les vivants et les morts, Et des humbles agneaux, objets de sa tendresse, Séparera des boucs la troupe pécheresse
. [Boileau, ib.]Voilà l'agneau devenu tout à coup ce bouc d'abomination
. [Bossuet, I, Pass. 1] - 4Outre remplie de vin ou d'huile. Un bouc d'huile.
- 5Poulie garnie de cornes de fer pour faire monter une chaîne.
Grande roue à eau dans une forge.
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6Nom, en Saintonge, de la crevette ou crangon commun.
Un petit crustacé connu des naturalistes sous le nom de crangon commun, sous celui de cardon, de crevette sur nos côtes du nord-ouest, et qui porte en Saintonge le nom de bouc ; ce crustacé, moins gros que la chevrette ou bouquet qui figure à l'étalage de Chevet et de ses confrères, n'en est pas moins très bon à manger. [De Quatrefages, Revue des Deux-Mondes, 15 mai 1853, p. 779]
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