bouffer
vi (bou-fé)
- 1Témoigner par un certain gonflement de la face qu'on est en mauvaise humeur ; être dans une colère qui n'éclate pas. Il bouffe.
Le grand écuyer [après cette sottise] se releva le nez de dessus la table, regarda toute la compagnie, toujours bouffant
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 2Se soutenir sans s'affaisser en parlant de certaines étoffes. Ce taffetas bouffe.
Par extension.
Il [le duc de Bourgogne] avait des cheveux châtains si crépus et en telle quantité qu'ils bouffaient à l'excès
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon] - 3Se gonfler, en parlant de la pâte qui ressent dans le four l'effet de la chaleur. Le pain avait déjà bouffé.
Terme de maçonnerie. Le plâtre bouffe, il gonfle. Un mur bouffe, il pousse en dehors.
Terme de jardinage. Un fruit bouffe, quand il grossit plus d'un côté que de l'autre.
- 4 vt Terme de boucherie. Souffler une bête tuée pour en rendre la chair plus belle.
REMARQUE
Le langage populaire confond bouffer avec bâfrer : il bouffe bien ; sans doute à cause de la rondeur des joues, quand la bouche est emplie. Mais ce n'en est pas moins une locution rejetée par le bon usage.
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