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bouillir

vi (bou-llir, ll mouillées, et non bou-yir), je bous, tu bous, il bout, nous bouillons, vous bouillez, ils bouillent ; je bouillais ; je bouillis ; je bouillirai ; je bouillirais ; bous, bouillons, bouillez ; que je bouille, que nous bouillions ; que je bouillisse, que nous bouillissions ; bouillant ; bouilli, bouillie
  • 1Produire des bulles qui crèvent au fur et à mesure, en parlant d'un liquide soumis à la chaleur ou à la fermentation. Le café bout. Le vin bout dans la cuve. L'eau bout dans le vide.

    On dit, en prenant le contenant pour le contenu, le pot bout.

    Par extension. Dès qu'un certain acide en notre corps domine, Tout fermente, tout bout, les esprits, les liqueurs. [La Fontaine, Quinquina, II]

    Être brûlant. La tête me bout.

  • 2Se cuire en bouillant. Quand les olives auront assez bouilli. La viande bouillait lentement.

    Fig. et familièrement. N'être bon ni à rôtir ni à bouillir, n'être propre à rien.

    Bouillir du lait à quelqu'un, lui être agréable en parole ou en action. Cette locution est le seul cas où bouillir soit employé activement. Colbert mort, et Pelletier contrôleur général de la façon de M. de Louvois, le roi lui donna ordre de chasser Desmarets et de lui faire une honte publique : c'était bouillir du lait à une créature de Louvois. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]

  • 3Faire bouillir. Faire bouillir des marrons dans de l'eau. En faisant bouillir de la viande. On dit, dans le même sens, mettre bouillir.

    Au fig. Cela me fait bouillir le sang dans les veines, cela me cause une vive impatience. Les esprits où il n'y a point de remède font bouillir le sang. [Sévigné, 42]

    Familièrement. Cela fait bouillir la marmite ou le pot, cela procure les moyens de vivre.

    Faire bouillir, ancien supplice qui consistait à faire périr le condamné dans une chaudière bouillante. J'ai vu bouillir leurs corps dans la poix et les flammes. [Rotrou, Véritable Saint Genest]

  • 4 Fig. Bouillir de colère, surtout d'impatience. Je bouillais. Jeune homme à qui le sang bout. Ceux à qui la chaleur ne bout plus dans les veines. [Malherbe, II, 12] Lorsqu'aux veines des Grecs le sang bouillait encore. [Rotrou, Antigone] Du frêle arbuste où bout la noble séve, La moindre fleur parfume au loin les airs. [Béranger, Damoclès.]

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- REM. Bouillir, qui n'est actif que dans la locution figurée : bouillir du lait à quelqu'un, est maintenant employé activement dans l'usage général. Ce lait nous arrive de la campagne plus ou moins falsifié, toujours étendu d'eau, représentant la traite du jour et de la nuit ; il faut le bouillir pour le conserver. [Journal officiel]

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