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boulingrin

nm (bou-lin-grin)
  • Parterre de gazon pour l'ornement d'un jardin. Chacun quitte son petit palais pour s'assembler au boulingrin. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Un grand parterre ; des boulingrins vis-à-vis des ailes. [Sévigné, 541] Il veut mettre le jeu de paume en boulingrin. [Sévigné, 588] Nous changeons nos prés en jardins, En parterres nos champs fertiles, Nos arbres fruitiers en stériles, Et nos vergers en boulingrins. [Lafare, Ode 1] À votre place j'y ajouterais un boulingrin, et je l'étendrais dans la forêt. [Bernardin de Saint-pierre, La chaumière indienne]

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- REM. L'exemple suivant mérite d'être inscrit dans le Dictionnaire. " Le jeu de la boule, qui n'est en France que l'occupation des artisans et des valets, est tout autre chose en Angleterre ; c'est l'exercice des honnêtes gens ; il y faut de l'art et de l'adresse ; il n'est d'usage que dans les belles saisons, et les lieux où l'on joue sont des promenades délicieuses : on les appelle boulingrins ; ce sont de petits prés en carré dont le gazon n'est guère moins uni que le tapis d'un billard. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] " Cet exemple, qui explique très bien l'origine du mot, n'est pourtant pas le plus ancien : boulingrin se trouve dans Mme de Sévigné.

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