bredouiller
(bre-dou-llé, ll mouillées, et non bre-dou-yé)
- 1 vi Avoir une prononciation précipitée et par cela même peu distincte.
Mme de la Baroir bredouille d'une apoplexie ; elle fait pitié
. [Sévigné, 282]Ces deux médecins de Molière, l'un qui allonge excessivement les mots et l'autre qui bredouille, ne laissent pas d'observer également la quantité
. [D'oliv. Prosod. franc.] - 2 vt
Il me bredouilla l'autre jour mille protestations
. [Sévigné, 302]J'entends Théodecte de l'antichambre ; il grossit sa voix à mesure qu'il s'approche.... il ne revient de ce grand fracas que pour bredouiller des vanités et des sottises
. [La Bruyère, 5]De plus en plus étourdis d'une scène si extraordinaire, ils bredouillèrent ce qu'ils purent, mais sans rien promettre
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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- HIST. XIIIe s. Ainz c'on ait dit deus misereles [misérérés], Ont il dites et murmulées, Bauboiées et bredelées Et leur heures et leur matines
. [Gautier de Coinsy, les Miracles de la sainte Vierge, p. 485 (abbé Poquet)] Que bredeler représente bredouiller, cela est prouvé par le picard, qui dit encore aujourd'hui berdeler.
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