brouillé, ée
part. passé. (brou-llé, llée ; ll mouillées, et non brou-yé)
- 1Mêlé, battu ensemble. Des oeufs brouillés.
Terme de géognosie qui se dit d'une roche veinée dans toutes sortes de directions.
Fig. Mes idées sont toutes brouillées là-dessus.
.... Il a si bien veillé Et si bien fait qu'on dit que son timbre est brouillé [qu'il est fou]
. [Racine, Les plaideurs] - 2Obscurci, troublé.
Et comme j'ai l'esprit de chimères brouillé
. [Régnier, Satires] - 3Désuni, qui n'est plus ami. Amis brouillés. Être brouillé avec quelqu'un.
D'où sais-tu qu'ils sont brouillés ? Je crois que j'en suis brouillée avec le coadjuteur
. [Sévigné, 222]On recommence à dire que je suis fort brouillé avec Rome
. [Bossuet, Lett. abb. 251]Brouillé avec la justice, se dit, par une sorte de plaisanterie, de celui qui a quelque affaire criminelle devant la justice.
Par extension. Brouillé avec le bon sens, se dit de celui qui n'a pas de bon sens.
En faisant le métier de délateur et d'homme un peu brouillé avec la vérité
. [Voltaire, Correspondance]Brouillé avec l'argent comptant, se dit de celui qui n'a pas le sou.
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