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cadet, cadette

adject. (ka-dè, ka-dè-t' ; le t se lie : le ka-dè-t et l'aîné ; l's se lie : les ka-dè-z et les aînés)
  • 1Qui est né ou née après un autre frère ou une autre soeur, et aussi, absolument, le second des frères, la seconde des soeurs : fils cadet, fille cadette ; de sorte que cadet se dit, d'une part, de tous les enfants qui viennent après l'aîné ou après le second enfant ou après le troisième, etc. et d'autre part quelquefois, spécialement, de l'enfant qui vient immédiatement après l'aîné : frère cadet, soeur cadette. Branche cadette d'une maison, c'est-à-dire branche issue d'un cadet.
  • 2 Substantivement. Un second lui succède [à l'aîné] et se met en posture, Mais en vain ; un cadet tente aussi l'aventure ; Tous perdirent leur temps. [La Fontaine, Fables] Un homme joue et se ruine ; il marie néanmoins l'aînée de ses deux filles.... La cadette est sur le point de faire des voeux, qui n'a point d'autre vocation que le jeu de son père. [La Bruyère, 14] On honore en celui-ci les aînés, en cet autre les cadets. [Pascal, Conv. 2] Son neveu n'était alors que cadet de famille. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont] Il n'était que cadet d'une maison fort ancienne. [Hamilton, ib. 9] Je ne sais quel gentilhomme qui ne vaut pas mieux que lui, et qui n'est pas maître en sa maison, étant cadet des cadets. [Scarron, Le Roman comique] Il était cadet, il fut destiné à l'Église, et on lui donna l'habit, qui assez souvent accoutume les enfants à croire qu'ils y sont appelés. [Fontenelle, Louville.] Je ne sais si les égards des cadets pour les aînés étaient l'usage dans toutes les familles. [Diderot, Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur les moeurs et les écrits de Sénèque] Quelle fatalité secrète, Ma soeur, soumet tout l'univers Aux attraits de notre cadette ? [Molière, Psyché]

    Souvent aussi cadet se dit pour le dernier fils. Il suffit que ce jeune homme soit le cadet de sa maison, pour ne pas douter qu'il ne soit dès là appelé aux fonctions redoutables de pasteur des âmes. [Bourdaloue, Carême, t. I, 519]

    Fig. Othon et Suréna Ne sont point des cadets indignes de Cinna. [Corneille, Au roi, 1676]

    Populairement. C'est le cadet de mes soucis, c'est la moindre de mes inquiétudes.

  • 3 Par extension, en parlant de personnes qui ne sont pas parentes, moins âgé ou moins ancien. Je suis son cadet [je suis moins âgé que lui], mais dans la compagnie il est mon cadet [il est moins ancien que moi].

    Familièrement et avec une expression soit de supériorité soit d'ironie. Mon cadet. N'y allez pas si vite, mon cadet. Pardonnez-moi, mon jeune cadet. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]

    Ironiquement. Voilà un beau cadet !

  • 4Gentilhomme qui servait comme soldat et bientôt après comme bas-officier, pour apprendre le métier. Il entra dans les cadets, ou dans une compagnie de cadets, c'est-à-dire entièrement composée de cadets. Éprise d'un cadet, ivre d'un mousquetaire. [Boileau, Satires] Il y avait [dans l'armée de Luxembourg] beaucoup de jeunes cadets sans paye. [Voltaire, Le siècle de Louis XIV] J'allais devenir militaire, car on avait arrangé que je commencerais par être cadet. [Rousseau, Les confessions] Et votre tresse non confuse Semble à ces mèches d'arquebuse Qu'un cadet porte à son côté. [Régnier, Louanges de Macette.]

    C'est un cadet de haut appétit, se dit d'un dépensier.

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5Fusil cadet, fusil ainsi nommé à cause de sa valeur médiocre. Fusils simples dits cadets, pour exportation, ordinaires pour hommes. [Enquête, Traité de commerce avec l'Angleterre]
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