cadre
nm (ka-dr')
- 1Bordure de bois ou d'autre matière, dans laquelle on place un tableau, un bas-relief, etc.
Je ne vous conseille pas de mettre un cadre à cette peinture
. [Sévigné, 447]Aux plus grossiers de ces dessins je mets des cadres bien brillants
. [Rousseau, Émile, ou De l'éducation]Bien que, étymologiquement, le cadre soit carré, on a oublié l'étymologie, et l'on dit un cadre ovale, un cadre rond.
Fig.
La mer d'un côté, des forêts de l'autre formaient le cadre de ce grand tableau [le champ de bataille]
. [Chateaubriand, Les martyrs, ou Le triomphe de la religion chrétienne] - 2 Terme d'architecture. Bordure de pierre ou de plâtre, ornée de sculptures.
Terme de menuiserie. Sorte d'ornement.
- 3Pièces de bois assemblées pour soutenir les parois d'un puits, le toit d'un filon de mine.
Terme de papeterie. Sorte de châssis.
- 4 Terme de marine. Sorte de lit où couchent les officiers, les passagers et les malades. La moitié de l'équipage était sur les cadres, était malade.
- 5Le cadre de feu, sorte de supplice que les sauvages de l'Amérique du Nord font subir à leurs prisonniers.
Vous me verrez dans le cadre de feu ; vous entendrez les gémissements de ma chair
. [Chateaubriand, Atala, ou Les amours de deux sauvages dans le désert] - 6 Fig. Le plan et l'arrangement des parties d'un ouvrage.
L'on y trouve [dans le songe d'Énée], dans un cadre étroit, tous les genres de beautés qui lui sont propres [à Virgile]
. [Chateaubriand, Le génie du christianisme, ou Les beautés de la religion chrétienne] - 7Terme militaire. L'ensemble des officiers et sous-officiers d'une compagnie. Conserver des cadres forts et bien organisés.
Figurer sur les cadres d'une compagnie, y être enrôlé.
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