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cajoler

vt (ka-jo-lé)
  • 1Employer des paroles, des manières caressantes pour gagner quelqu'un. Il se porte au-devant, lui parle, le cajole. [Régnier, Satires] Ce sont des contes plus étranges Qu'un renard qui cajole un corbeau sur sa voix. [La Fontaine, Fables] .... Dit d'abord un ami qui veut me cajoler. [Boileau, Epîtres] L'on en sort [des boutiques de Paris] quelquefois à bon marché : une jeune marchande cajole un homme une heure entière, pour lui faire acheter un paquet de cure-dents. [Montesquieu, Lettres persanes] Le compliment est d'un amant adroit, et vous avez entendu dire qu'il fallait cajoler les mères pour obtenir les filles. [Molière, Les amants magnifiques]
  • 2Tâcher de plaire à une femme par paroles et manières. Les coqs ne chantent point, je n'entends aucun bruit, Sinon quelques zéphyrs, qui le long de la plaine Vont cajolant tout bas les nymphes de la Seine [c'est-à-dire, caressant, frôlant les eaux de la Seine]. [Racan, Berg. Alcidor, I, 1] Il cajolait la jeune bachelette. [La Fontaine, Cloch.] Il ne cajole point sa femme. [La Bruyère, 13] Va, bienheureux amant, cajoler ta maîtresse. [Corneille, Médée]

    Absolument. Tudieu ! comme avec lui votre langue cajole ! [Molière, L'école des femmes] Et je m'assure aussi tellement en sa foi, Que, bien que tout le jour il cajole avec toi, Mon esprit te conserve une amitié si pure, Que, sans être jaloux, je le vois et l'endure. [Corneille, la Suivante, II, 8]

  • 3 Terme de marine. Faire marcher un vaisseau contre le vent, en profitant d'un courant.

    vi Faire de petites bordées. Les brûlots ennemis ne pouvaient, en cajolant et en se laissant dériver aux courants, présenter que la proue ou la poupe aux vaisseaux français, Relation du combat de la Hougue, dans JAL.

  • 4 vi S'est dit du cri du geai. C'est en ce sens que Régnier l'a pris activement : Sa barbe pinçoter, cajoler la science [parler le jargon de la science].
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