canif
nm (ka-nif ; au pluriel l's ne se lie pas : des ka-nif aiguisés. Il ne faut pas prononcer ganif, ce que font quelques-uns ; c'est la recommandation inverse de Ménage, qui dit : prononcez ganif et non canif ; l'usage a changé et le c a prévalu)
- Espèce de petit couteau pour tailler les plumes.
Fig. Donner un coup de canif dans le contrat, être infidèle à son conjoint. On avait l'habitude pour annuler, canceller une écriture, de la barrer ou de passer dedans le canif.
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- REM. La locution : donner un coup de canif dans le contrat, est très bien expliquée par cet exemple : Il [le garde des sceaux Châteauneuf] y passa le canif [dans le privilége surpris par les maîtres peintres], et en arracha le sceau en présence de la compagnie [l'Académie], l'assurant que jamais elle n'entendrait plus parler de cette affaire
. [De Montaiglon, Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. I, p. 82]
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